Je prends le livre pour m’enfuir,
et pour atteindre un monde abstrait,
mais tu descends entre les feuilles,
entre les mots très déchirés

Toujours avec ton regard clair
et ton vêtement toujours noir,
et on fais bonne maison en moi
comme amoureux vifs sans égal

J’ai mis déjà une toile noire
sur tous nos amours passés,
mais mon amour reste vivant -
je sais toujours où tu es

Il y a un point en univers
qui a seulement pour nous un sens,
on s’amincit pour y entrer -
c’est seul le ciel l’abrit vaste

Renonce-toi à tes oeillères -
pour revivre notre amour,
car je flotte comme une étoiles
qui tourne en rond en astral

Chamailleur et irascible,
tu m’as oublié d’un temps,
en étant maintenant paisible,
même si je t’aime violemment -

Je prends le livre pour m’enfuir,
mais tu te caches parmi les ombres
comme une pelote de logorrhée,
comme un éclair d’un regard sombre

Je ne sais pas maintenant quoi faire -
je ne me retrouve plus en livre,
et je me promène ahurie,
je vis comme si j’étais trop ivre

Vois-tu, mon âme s’ouvre à toi
pour t’envelopper dans un vers,
car un vers peut entourer
tout entier, même l’univers .