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■ Voir son épouse pleurer
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- - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - 2013-12-05 | |
Fais,Seigneur, mes paroles
pleines de sève, de rire angélique pour que je puisse m’élancer vers Toi, plus haut, toujours plus haut, pour que je vienne vers Toi sans que je sente se finir les mots Une mille de poèmes non écrits chuchotent sur mes lèvres Tu aimes jeter la tentation dès mille de kilomètres célestes C’est une nuit sereine d’été, c’est l’heure où les grillons tombent amoureux Arêtez-Vous! Le Grand Char a renversé ses roues, tremblé par l’échos de Ta voix et mon âme est devenue comme une montagne, comme si je m’étais égarée parmi Tes chambres divines L’été est tellement en moi que mon corps sent comme un fruit mûr et mon âme frémit Je ne suis qu’une pensée un sourire et encore un regard langoureux de femme éprise Je ne comprends pas comment peux-Tu être en moi et dehors de moi, comment peux-Tu fusionner avec moi et rester Un Autre Un Autre comme un écho, comme un cercle infini, tant petit que grand se tournant sans cesse en ronde La joie m’a comblée comme une pluie d’été Je suis comme une tige de lys: faible et puissante, humble et ardente J’embrasse le lys - le mirifique, l’imaginaire lys avec soin pour ne pas me noyer dans l’odeur divine Tu fais fusionner l’instant et l’ éternité pour entrecroiser la vie et la mort Allez, donnez-moi un conseil: comment être avec Toi sans arriver en Haut?... Tu connais le ressort secret de ma respiration et je tourne en ronde autour de ce ressort comme si je tournais en ronde autour de Toi Je suis le dedans de Ton Dedans et je simule vouloir trouver mes limites bien que j’aie peur de ce que seulement dans la profondeur de mon être je n’ai pas peur Mais je ne connais pas encore la profondeur de mon être, je veux laisser encore ma vie gargouiller en moi Toute droite que je reste, le regard levé vers le Ciel, l’odeur rentrée dans la terre, quel sort d’essort suis-je, Seigneur? Tellement tordue, en spirale comme une maison d’escargot?... Prenez-moi, mieux toutes les demandes, Seigneur, faites-les une ficelle de nuages - je veux rester amincie au ciel - mettez dans mon coeur un soleil! Car, voilà , c’est l’heure où les grillons sont endormis et les lampyres se sont cachés avec leurs lampes lumineuses Et voilà , un coq chante: c’est l’aube et je deviens philosophe Je me promène avec la lampe du jour comme Dyogène et je ne vois rien, nulle part Mais une voix invisible me chuchote: partout, des illusions - le jour et la nuit sont des illusions, donc, vivez! Et alors je regarde avec sagesse les alentours: une coccinelle prend son vol d’un brin d’herbe fragile, un chat lave sans hâte ses pattes, deux canetons se renversent en tirant le même ver, un chien tourne en ronde autour de sa queue Puis j’écoute la chanson inaudible qui transforme tout s’en allant partout Mon corps est comme un fruit mûr maintenant Quelque chose inconnu traverse sans cesse mon corps Je ne sais pas s’il s’agit d’un goût, d’une odeur ou d’une voix Je ne sais pas non plus combien j’en retiens et combien j’en dissipe Le ressort de ma vie est tourné dehors de ce temps Je suis tordue sans cesse dans un fil qui me fait entrer de l’été en hiver me laissant dévorée par le temps C’est un air mystérieux aujourd’hui - comme il est plein de lumière! - et la paix fait son nid au-desus de ma tête réveillée Ce n’est que la paix parfaite qui dresse des ficelles bleues, des timbales de lumière, des versements continus La vie semble plus simple quand L’Esprit Saint se répend mystérieusement quand la vie passée s’endort en moi et je deviens une porte par où des musiques s’écoulent et se perdent en couleurs Mais, peut-être, pour un instant je sens L’Immobilité en moi - le vent non plus ne souffle et la vie ne bouge pas C’est ainsi que je peux apprendre la paix mystérieuse qui enveloppe chaque être C’est ainsi que je peux écouter le chant inaudible qui défait tout s’en allant Je sens m’envelopper des frissons mirifiques, des frissons qui m’attendent passer sous des pétales de fleurs. |
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