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L’Oeil Divin (troisière partie)
poèmes [ ]

- - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - -
par [olga_alexandra ]

2013-10-30  |     | 



Un temps sans mémoire -
L’Oeil Divin écoute
la prière du Poète :
donnez-moi la puissance, Seigneur,
pour pouvoir me comprendre,
pour aimer le monde
par l’amour pour Toi,
pour aimer le cosmos entier
Ce n’est que par Toi
que je peux connaître la liberté

Un temps sans mémoire -
L’Oeil Divin écoute Le Poète :
ô, Dieu, je T’ai retrouvé
avant que je commence Te chercher

Je ne savais pas m’élancer,
mais Tu es venu
pour me fleurir le lotus de mon front
Tu l’as fleuri avec l’amour,
Tu l’as fleuri avec la lumière,
Tu l’as fleuri avec Le Verbe
en me montrant des images ravissantes
de l’univers infini et imberbe,
en me montrant un livre
pour éclairer mon regard,
pour éclairer ma pensée,
pour croître mon amour
par l’éclairage de ma pensée

Un temps sans mémoire -
L’Oeil Divin écoute le Poète :
je ne veux qu’exister,
je ne veux que respirer,
je ne veux que mes pensées périssent
en instant
quand Tu, Dieu, m’atteinds
de Ton Aile invisible
Je voudrais être toujours le silence
pour écouter en moi la musique des sphères,
je veux me perdre dans le tintement
prolongé d’une cloche
qu’on entend seulement la nuit
dans l’orbite d’une étoiles

Et pourtant je me jète avec volupté en instant
en guétant à la frontière d’entre Terre et Ciel
comment les ombres glissent
sur un pont en mouvement
et elles sont conduites doucement par des anges

Un temps sans mémoire -
L’Oeil Divin dit au Poète :
les gens essaient me reconnaître selon
l’ombre du filet de pêche,
cachée sous leurs paupières,
selon l’auréole de leur amour pour Moi
Ils veulent M’aimer comme si J’étais une plante
onduyante à une simple brise
Leur croyance – un long voyage
vers l’inconnu d’eux – les dirigera
dans leur vol fantastique

C’est partout une patrie et une saison

Un temps sans mémoire -
L’Oeil Divin écoute Le Poète :
ce n’est que les pieds nus
que je sens la liberté du vol
comme une fleur de grace,
perdue par des anges

Mes regards se rassérènent
comme après le déluge
quand j’oublie le monde
limité des pensées

La mémoire ce n’est qu’une
éternelle vengeance des dieux
L’homme du passé me regarde
selon un miroir de fumée
et il peut faire vivantes n’importe quand
les îles qui flottent dans mon océan
endormies depuis longtemps
Ô, Seigneur, pour un instant, Tu entendras en moi
comment l’infatigable Ulysse s’agite
Pour un instant, Tu entendras en moi
comment la paix règne après l’orage
Sans raison je deviens musique,
sans raison je deviens ciel
et je mentiens la ligne brisée du vol
bien serrée entre mes paupières
Je me sens comme si je noyais dans l’océan
de sons et de lumière et pourtant
je vis en moi avec moi

Un temps sans mémoire -
L’Oeil Divin écoute Le Poète :
Le Nord ne m’effraie pas -
je le sens comme un jeu du destin
Mes regards dirigés vers la mort
sont comme un éclat de rire

Un temps sans mémoire -
L’Oeil Divin entend Le Poète :
dites-moi, mon lecteur,
dans nos jours, qui pleure
qui découvre son âme
dans son regard ?

Il y a toujours un nuage
vers lequel je me dirige,
il y a toujours une digue
qui peut me défendre d’une vague,
vers laquelle je me dirige
comme vers une douce délivrance,
même si un triangle invisible me prendra
le dernier espoir
C’est parce que Le Néant est
un nouveau commencement pour l’éternité
d’où nous renaîtrons
humides et frais
comme de la coquille de l’Oeuf sacré, initial

Un temps sans mémoire -
L’Oeil Divin écoute le Poète :
Ô, Seigneur, le temps viendra
pour que je sois de retour chez Toi
Je serai conduite parmi les étoiles
par Ton esprit doux
Une nuée de pensées,
pas encore scouées
par la dernière pensée,
arrêtée dans le temps,
pas encore bien séparées
du bras d’illusions,
enfilées comme sur un fil
ou encore retordues
comme les noeuds
d’un filet de pêche

Enseigne-moi être simple
pour que je ne cherche que la voie droite,
pour que le naturel m’accueille à chaque pas,
pour que mon instant sois comme un siècle
et le siècle comme un instant,
pour que je me promène joyeuse
dans le monde sans temps

Tu es un androgyne avec des ailes
qui regarde la vérité fraîche en silence
par Son Oeil d’Aigle plein d’essor et
qui décrit des cercles en air
en roulant les yeux

Je passerai par beaucoup de mondes
plus vite que le vent
et des lointains astrals seront
diminués en instant
Mon coeur en lumière,
j’attendrai en secret
que L’Aile mystérieuse
atteigne mon âme
Des esprits choisis
qui vivent auprès de Toi
m’y dirigerons
pour pouvoir aspirer Ta Lumière,
pour pouvoir me détacher
plus facilement de mes fautes
qui se trouvent dans l’écorse obscure
de mon âme

Un temps sans mémoire -
L’Oeil Divin écoute Le Poète :
la couronne divine
ou la couronne de fleurs -
je les vois dans la lumière trop claire
quand je laisse mon âme voler
et mon corps - vaincu par la Lumière -
deviendra une pensée volante
Il suffit que je ferme les yeux
et que j’aime Dieu
dans chaque être,
dans chaque insecte,
dans chaque fleur

Un temps sans mémoire :
L’Oeil Divin entend Le Poète :
le soleil ne s’est pas encore levé,
mais les larmes du lyon
coulent en moi
pour purifier La Terre
De sa patte d’animal félin -
qui garde Le Trône Divin -
tombe La Lumière Divine
sans cesse sur moi

Des cornes divins
de bélier et de taureau
percent doucement les nuages
pour que leurs yeux m’enveloppent
pour que je voie le signe divin

Un temps sans mémoire -
L’Oeil Divin entend Le Poète :
l’oeil de mon front tourne en rond en secret
en me laissant voir L’Oeil Invisible
Je deviens un balon doré
qui est plus près de Lui

J’ai sous mes paupières
un monde ravissant
qui veut me rappeler
que le Ciel est Ma Source
Mon âme veut
tout comprendre sans mots,
elle veut entendre
la musique du silence,
elle veut sentir le vol
de la chute,
elle veut sentir le monde infini
caché en fini,
elle veut se rappeler
de La Vérité infinie
L’âme veut se détacher
de mon corps
pour voir plus clairement
La Main qui nous donne
sans cesse La Lumière,
qui purifie les péchés et la faute
pour défendre La Terre
de la déluge
La Lumière coule sans cesse
pour défendre les âmes incarnées
qui sont rompues d’Elle
et jetées dans le monde

Un temps sans mémoire
L’Oeil Divin entend Le Poète :
Je ne suis que vibration
je suis
je suis
je suis
une petite partie
de La Divinité,
essor divin
Mon âme est tellement pleine
que le temps verse ses secondes

Autour de moi n’est qu’un
battement d’Ailes
C’est tout.

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