Si je pouvais marcher
avec l’axe de l’univers entre mes surcils,
evec l’axe de l’univers entre mes yeux
et au-dessus de ma tête
je pouvais tenir la coupole cêleste,

Si je pouvais être ciel et fontaine,
vallée et montagne,
carré et cercle,
je ne sentirais plus la douleur,
je ne connaîtrais plus l’existence terrestre

J’existerais sans savoir que j’existe,
je dormirais sans savoir que je dors,
je me réveillerais sans savoir que je me réveille
et mon vol serais
comme un zéphyr sur le front divin.