Quelle âme errante m’a habitée naguère -
tenant le Seigneur par la main
et voulant maintenant me rendre visite en secret?...

Quelle âme sans soucis, sans épouvante
m’a habitée et m’a laissée sans pitié
avec le coeur ouvert comme un livre
où le ciel est fermé avec un mot?...

Parfois, je sens en moi des sentiers
et l’odeur humide du labourage
et je me demande avec étonnement
dans quelle vie et par où j’ai voyagé?...

Parfois éclate en moi une vague
comme si j’étais mer autrefois
et maintenant je ne suis qu’un mât
avec le toile enlisé jusqu’en haut

Parfois éclate en moi un vent
comme le souffle divin sur La Crèche Sainte
et alors je deviens pensive et j’écoute
tout ce qu’on entend
quand on reste les yeux au loin
et l’oreille collée secrètement à la terre.

traduction - l'auteur