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■ Voir son épouse pleurer
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- - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - 2013-02-18 | | Inscrit à la bibliotèque par Guy Rancourt Le vent froid de l’automne siffle dans les ajoncs desséchés Qui blanchissent dans la lumière du soir ; Les corneilles quittent les saules et volent vers l’intérieur des terres. Un vieil homme se repose, seul sur la grève, Il sent le vent dans ses cheveux, la nuit et la neige qui vient. Depuis la rive plongée dans l’ombre, il regarde vers la clarté, Là -bas, entre nuages et lac, une bande De terre éloignée brille encore dans la lumière chaude : Au-delà merveilleux, règne de félicité comme le rêve et la poésie. Il fixe du regard cette image lumineuse, Repense à son pays, aux années de bonheur, Voit pâlir l’or, le voit disparaître, Se détourne, quitte les saules Et marche lentement vers l’intérieur des terres. (Hermann Hesse, Éloge de la vieillesse, Paris, Calmann-Lévy, 2000, p. 58)
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