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■ Voir son épouse pleurer
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- - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - 2013-02-14 | | Inscrit à la bibliotèque par Guy Rancourt La nuit, je m’assieds, ivre, au bois tempétueux ; Les branchages sifflants sont mordus par l’automne ; Mon flacon vide en main, l’aubergiste bougonne Et s’en va quérir du vin vieux. Un jour, un seul à vivre, et la faux bruissante Aux mains du spectre aura tranché ma triste chair, Longuement j’ai senti la pâle mort dans l’air Vapeur délétère obsédante. Ma chanson la défie aux heures de la nuit, Incantation d’ivresse au cœur des forêts mortes ; Tant que vont ma complainte et mon verre, qu’importe La mort, le temps qui fuit ? Oeuvrant beaucoup, souffrant non moins au long des voies Où je marchais, voici qu’à l’auberge, ce soir, Je sens la faux brillante, enivré sans espoir, Frôlant déjà mon col qui ploie. (Hermann Hesse, Le dernier été de Klingsor)
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