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■ L'hiver
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- - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - 2013-02-06 | | Inscrit à la bibliotèque par Guy Rancourt En souvenir du 5 août 1960. Ma bien-aimée ! Ô mon amie ! Pour nous pas de foi sans la croix, Pour nous pas de foi sans le pope, Pour les esclaves impuissants, Endormis comme des cochons Dans la mare, dans l’esclavage. Ma bien-aimée ! Ô mon amie ! Ne te signe pas ni ne jure Et ne supplie personne au monde. Sinon les gens te mentiront, Et le Sabaoth byzantin Te dupera. Seul le vrai Dieu Ne ment pas et n’a pas besoin De punir et de pardonner, Parce que nous sommes des hommes Et ne sommes pas des esclaves. Ma bien-aimée ! Que tu souries, Et que ton âme libre et sainte Et ta main libre, mon amie, Tu me les donnes. Lui voudra Nous aider à franchir la mare, À supporter tout le malheur, Oublier dans une chaumière Joyeuse et calme ce grand mal. Le 5 août 1860 Strelna. Traduit par Eugène Guillevic (Eugène Guillevic, Tarass Chevtchenko, Paris, Seghers, (Poètes d’aujourd’hui no 110), 1964, pp. 75-76) Note Likeria Polousmakova, serve et femme de chambre chez M. Makarov, propriétaire à Saint-Petersbourg. Chevtchenko voulut l’épouser mais cette union n’eut pas de suite.
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