On dit que ceux qui te cherchent te trouvent¸
Et que le ciel sous ta caresse s’ouvre,
Que les Å“uvres perverses et la paresse,
Dans tes mains de fleur, disparaissent.

Je t’invoque, ô paix qui flotte
Comme un drapeau en berne.
L’égo qui me ronge, malin despote,
Ne veut que masquer ta lanterne !

Séduire et plaire, c’est plaire à autrui
Autant qu’à soi, mais le plaisir
Que l’on se gagne seul nous détruit
En amenant avec lui un enfer de désirs !

Paix aérienne par les champs venteux,
Soleil léger qui pousse les nuages,
Paix divine et rayonnante de l’homme vertueux,
Force d’amour qui traverse les âges,

Saisis un homme qui te cherche
En regardant l’herbe pure percer les pavés,
Et ne laisse pas son humble recherche
Infinie quand son nom sur la tombe sera gravé.

De ma chevelure à mes pieds,
Ô Seigneur, ma droiture à prier,
Répands comme une eau infinie
Ton corps de vérité en mon corps fini !

Impermanence ton nom d’urgence,
Angoisse énergisante pour celui qui pense,
Dépossède-moi de la mort apeurée
Et des soucis nocturnes qui font pleurer.

Tigres bondissants, rude vie de jungle
Ou agneaux qui sans haine meurent,
Chaque atome en paix ressent le bonheur
De celui qui renonce à sa vie.