Quand les enfants meurent
Que les magiciens n’ont plus de formules
Au centre des fourmis
Et des nids de poule
À l’avenir inconsistant l’homme se penche
S’agenouillent ses peurs et se couche sa fierté
Quand devant le soleil couchant de ses peines les arc-en-ciels de jours passés s’ouvrent comme les fenêtres gazouillantes des odeurs de l’oiseau qui trille dans l’arbre du présent
Perdus
Les hommes sont perdus
Mais ils cherchent la lumière
Comme des insectes
Moi je cherche la lumière comme moi
Ô forces de la vie dans le plein du gré du cœur
Dans le moment qui s’écœure en plein hiver
Je t’invoque ô ma force aveugle
Désemparé par l’amour
De mes possessions illusoires
Cette vieille armoire
Pleine de grimoires d’idées non-accomplies
De sorts magiques de vanité au front large d’escalier invisible

La tension des cordes
L’augmentation de la force
L’accumulation des regrets
L’accumulation des succès
L’accumulation lente de la sagesse
L’accumulation lente de la mort
L’accumulation lente de la vie et
Expire
L’écume
Planète calme aux mangeoires décorées
Radieux soleils de pluriels insondables
Multitude de temps perdus
Inconsistant message mal transmis
Télégraphe antique civilisation
Je te nomme l’hiver
Je te dédie la vague d’automne
Et les pissenlits des printemps trop courts
La flamme de l’été
Mourir de ce cœur sans raisons
Trahir
Trahir la vie
Vaincre l’existence
Surmonter
Marcher sur des fils de mots
Perdre l’équilibre
Chevaliers des fibres de verres les étoiles se vident
Dans nos pieds de marcheurs d’espace de couleur sujette à discussion
Perdre quoi ?
Perdre quoi ?
Prendre quoi ?
Toucher ?
Manger ?
Aimer ?
La montagne au baiser ardent
Les maisons en feu
Le corps brûle
La vague expire
La terre tremble
L’air
Victorieux