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- - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - 2012-06-11 | | Inscrit à la bibliotèque par Guy Rancourt
Le silence des maisons vides
Est plus noir que celui qui dort dans les tombeaux, Le lourd silence sans repos Où passent les heures livides. On dirait que, comme le vent Qui siffle à travers les décombres Des vieux moulins tout remplis d'ombre passe, toujours se poursuivant, L'heure, passant par ce silence Comme si le pendule lent Qu'une antique horloge balance La comptait à pas lourds et lents, Passe sans rien changer aux choses Dans un présent cristallisé Où l'avenir et le passé Seraient comme deux portes closes Et dans ce silence béant On dirait, tant le temps est lisse Que c'est l'éternité qui glisse À travers l'ombre du néant. (Hector de Saint-Denys Garneau, "Les Solitudes")
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