agonia francais v3 |
Agonia.Net | Règles | Mission | Contact | Inscris-toi | ||||
Article Communautés Concours Essai Multimédia Personnelles Poèmes Presse Prose _QUOTE Scénario Spécial | ||||||
|
||||||
agonia Textes Recommandés
■ Voir son épouse pleurer
Romanian Spell-Checker Contact |
- - -
- - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - 2012-03-06 | | Inscrit à la bibliotèque par Guy Rancourt C’est mon premier domicile Il était tout arrondi Bien souvent je m’imagine Ce que je pouvais bien être… Les pieds sur ton cœur maman Les genoux tout contre ton foie Les mains crispées au canal Qui aboutissait à ton ventre Le dos tordu en spirale Les oreilles pleines les yeux vides Tout recroquevillé tendu La tête presque hors de ton corps Mon crâne à ton orifice Je jouis de ta santé De la chaleur de ton sang Des étreintes de papa Bien souvent un feu hybride Électrisait mes ténèbres Un choc au crâne me détendait Et je ruais sur ton cœur Le grand muscle de ton vagin Se resserrait alors durement Je me laissais douloureusement faire Et tu m’inondais de ton sang Mon front est encore bosselé De ces bourrades de mon père Pourquoi faut-il se laisser faire Ainsi à moitié étranglé ? Si j’avais pu ouvrir la bouche Je t’aurais mordu Si j’avais pu déjà parler J’aurais dit : Merde, je ne veux pas vivre ! (Blaise Cendrars, Au cœur du monde. Poésies complètes, 1924-1929))
|
||||||||
La maison de la litérature | |||||||||
La reproduction de tout text appartenant au portal sans notre permission est strictement interdite.
Copyright 1999-2003. Agonia.Net
E-mail | Politique de publication et confidetialité