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■ Voir son épouse pleurer
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- - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - 2011-07-04 | |
Perdu dans les bois depuis plusieurs jours
sans eau et sans nourriture je m'apprêtais à baisser les bras et à tout abandonner. Soudain m'est apparu le bel oiseau qui m'adressa ces quelques mots : "Non, poète, ne lâche pas prise ! Tu n'es ni perdu ni égaré. Tu t'es seulement endormi et tu as rêvé trop longtemps ! Suis le ruisseau, il te conduira à la route hors de la forêt." J'ai suivi à la lettre les conseils du petit bruant indigo. Il avait raison. Après quelques heures de marche, je regagnai le chemin où je m'étais engagé dans les bois trois jours plus tôt. Plus de cinquante années ont passé, je me demande toujours qui était cette petite voix se cachant dans derrière le bec du petit plumier. Toute ma vie fut l'essai infructueux de reconnaître cette voix. Qui pouvait bien veiller sur moi ? Mes grands-parents ou ma petite sÅ“oeur décédée alors que je n'étais encore qu'un enfant ? Non, je ne le saurai jamais.
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