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■ Magnolia
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- - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - 2010-09-13 | | Inscrit à la bibliotèque par Guy Rancourt
M'y revoici encor, plus ardent que jamais.
Bonjour, les prés ! Bonjour, les ponts ! Bonjour la Dyle ! Bonjour, maisons semées comme des osselets Au hasard des coteaux par une main habile ! Je sais bien que mon pas de tout petit enfant Sonne toujours léger sur les pavés glissants, Que le linge lavé jusqu'au cœur des dimanches Met toujours sur le pré ses marguerites blanches. Et pourtant, plus jamais je ne verrai mon père Tenir à contre-ciel ce lièvre frémissant, Ce lièvre ramassé encor taché de sang Dans les bois violets de menthe et de bruyère, Ni ma mère, étoilée d'aube et de feuilles mortes Sous les branches encor crissantes d'un fagot, Marcher, lente et courbée, dans la brume d'octobre Qui assourdissait mal le bruit de ses sabots. Non, jamais plus Bertha, ni Jeanne, ni Mariette Ne reviendront cueillir, dans l'avril aussi doux Que la blancheur mystérieuse de leurs genoux, L'œillet qu'elles mariaient avec la pâquerette. Mais qu'importe! Ne puis-je à présent la cueillir, La rose sur laquelle aucun gel n'a de prise, Et quelle femme aurait, comme en mes souvenirs, Ce front mouillé de lune et ces cheveux de brise? Je remonte vers toi comme un jeune soleil, 0 pays brabançon dont la chanson ravie Sent bon le lait, le miel, le pain, le serpolet. Bonjour, Wavre! Bonjour, le ciel! Bonjour, la vie! (Maurice Carême, Brabant, 1967)
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