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■ Voir son épouse pleurer
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- - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - 2010-05-07 | | Inscrit à la bibliotèque par Guy Rancourt
Mon Dieu c’est peut-être parce que je suis toujours avec les enfants comme l’un des leurs
À leur disputer leurs secrets leurs sanglots et leurs craies de couleur Je pense à un jardin profond et tout en demi-teintes Avec des gueules-de-lion et du désespoir-du-peintre Je marche en écoutant mes pas dans les allées L’air sent le soufre de la treille et les fruits éclatés Et très loin dans le fond parfumé des villages Le ciel fait boire au fond des yeux son attelage De bêtes lourdes et comme ensanglantées Par les coquelicots et les griffes du blé C’est un dimanche après-midi comme les autres Avec des bonnes gens en habit sur la route Et mon père qui lit tristement son journal Enveloppé dans des fumées de caporal Ordinaire C’est ici que je sens battre Mon cœur comme un volant d’une machine à battre Et c’est encore ici qu’en moi-même dressé Je m’épouvante d’un moment d’éternité. (René-Guy CADOU, Le Cœur définitif, Paris, Seghers, 1961)
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