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■ Voir son épouse pleurer
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- - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - 2010-04-14 | | Inscrit à la bibliotèque par Guy Rancourt
Je vous laisse, Ami cher, cette frivole estampe
Que vous aviez trouvé me ressembler beaucoup ; La mèche de cheveux qui frisait sur ma tempe, Le pâle médaillon que je portais au cou. Et je vous laisse aussi ma robe en mousseline, Celle que vous aimiez ; mes souliers de satin ; Mon cœur de tous les jours ; et ces vers de Racine Que j’apprenais le soir pour les dire au matin. Je vous laisse mes gants et mon ombrelle rose ; Et je vous laisse encor – n’ayant rien autre chose – Tous mes petits rubans de toutes les couleurs ; Le livre que, pour vous, je lisais à la messe ; Le cher anneau d’argent, témoin de ma promesse… Et ma tombe légère avec toutes ses fleurs ! (Rosemonde Gérard, Les Pipeaux, Paris, Bibliothèque-Charpentier Fasquelle, 1923)
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