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■ L'hiver
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- - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - 2010-03-26 | | Inscrit à la bibliotèque par Guy Rancourt
Eh bien ! bons mariniers, je veux
Vous le raconter encore une ; Du soleil rit dans ses cheveux, Dans ses yeux rêve de la lune ; Un je ne sais quoi de secret Rend sa grâce unique et bien sienne ; Grâce de Sainte qui serait En même temps Magicienne ! Ses airs sont doux et persifleurs, Et son charme a mille ressources ; Ses attitudes sont de fleurs ; Ses intonations, de sources. Quand brillent ses traits délicats Entre les chutes de ses tresses, Tous les Amants sont renégats, Plaintives toutes les Maîtresses ; Quand elle se coiffe, au bruit clair De l’onde où sa terrasse baigne, Ses cheveux sont si longs que l’air Les met hors d’atteinte du peigne ; Quand sa main, du bord d’un bateau, Se laisse pendre dans les vagues, Elle a des doigts si fins que l’eau Lui retire, en passant, ses bagues ! Ses pieds sont tellement étroits, Sous l’hermine où luit l’émeraude, Que l’on pourrait en mettre trois Dans le soulier de la Belle Aude ! Telle, en son bizarre joli De Française un peu Moabite, Mélissinde de Tripoli Dans un grand palais clair habite ! Telle nous la verrons bientôt, Si n’ont menti les témoignages Des pèlerins dont le manteau Est bruissant de coquillages ! (Edmond Rostand, La Princesse lointaine, 1895)
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