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■ Voir son épouse pleurer
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- - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - 2009-09-22 | | Salle des pas perdus, j’ai retrouvé la trace de mes pieds sales et aux objets égarés recouvré mon âme d’enfants. Sur une main courante j’ai vu courir une poule d’escampette jusqu'à mon vieux cartable rapiécé pour y becqueter l’art de conjuguer les fautes. De la glaise des carrières où j’aimais m’aventurer il ne reste qu’un laps de souvenirs, de qualité médiocre, et des cabanes de fougères et de sureaux rien qu’un lapsus qui s’égare derrière ma bouille bon enfant se jouant de gros mots à faire rougir les adjectifs. Loin sont mes protège-livres et mes cahiers aux étiquettes bleues portant mon nom. Lointain l’encrier renversé rependu dans ma tête pour écrire mes rêves, disparu le brouhaha de la cantine et les cris de la cour. Il n’y a plus de préau pour protéger mes cauchemars, plus de salle de classe avec l’odeur de craie ; tout se taille, crayons et pupitres, copains de jeux, tout se gomme comme dans un irréversible Alzheimer. À l’intérieur de mon cartable, les fruits de ma mère sont gâtés depuis longtemps, et la colle blanche au bout de mes doigts gauches ne colle plus avec mon quotidien. Je n’ai plus l’âge de jouer aux billes et plus les billes pour m’amuser de l’âge, mes sept ans sont perdus, et soixante retrouvés sur le tableau noir des calculs corps et âme.
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