agonia francais v3 |
Agonia.Net | Règles | Mission | Contact | Inscris-toi | ||||
Article Communautés Concours Essai Multimédia Personnelles Poèmes Presse Prose _QUOTE Scénario Spécial | ||||||
|
||||||
agonia Textes Recommandés
■ Voir son épouse pleurer
Romanian Spell-Checker Contact |
- - -
- - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - 2009-09-14 | |
Les nonchalantes dunes fleuraient bon l’immortelle
Et, à perte de rêves, L’océan musardait. Les vagues, sensuelles, enlaçaient les galets, Les coquilles nacrées, Les algues en dentelle. Et toi, dans la maison aux teintes indigo, Tu écoutais, bohème, Le cantique des flots, L’adagio de l’estran, la valse des oyats. Et pourtant frémissait La petite arméria. Près d’une girouette qui orchestrait le temps, Les corbeaux en soutane, Le rire jaune du vent, La cloche de l’église égrenait ses refrains, Le tube de l’été, Ses bémols cristallins. Et toi, sur le marché aux étals irisés, Tu respirais la vie, L’or blanc du paludier, Un doux parfum de sauge, de menthe poivrée. Et pourtant, tu savais Notre amour condamné. Tout là -bas, dans le fief, les raisins mordorés Mijotaient, en secret, Le petit vin nouveau, A l’écorce griffée, aux reflets bigarrés, Que nous buvions heureux Comme des fiancés. Aujourd’hui, tu reposes sous pierre de tombeau, Dans ton ultime robe Aux teintes diabolo. La maison a fermé ses volets indigo. Et pourtant retentit Le cantique des flots.
|
||||||||
La maison de la litérature | |||||||||
La reproduction de tout text appartenant au portal sans notre permission est strictement interdite.
Copyright 1999-2003. Agonia.Net
E-mail | Politique de publication et confidetialité