Poésie, phare éloigné,
Eclairant la mer étoilée
De mille clartés.

Mystérieuse sirène,
Charmante et lointaine,
Pleine de nombreux attraits,
De mille couleurs incertaines.
Douce musique, tendre chimère,
Brillant dans mon coeur
D’une lueur souveraine.

Ma hantise sublime,
Rêve infini, musique divine
Troublant mon sommeil
De ses chants langoureux.
Voluptueuse odalisque,
Étendue sur les coussins duveteux
Des nuages vaporeux.

Clarté divine du Paradis,
Filtrée à travers la feuillée
De l’arbre interdit.

Cri jailli
Des profondeurs de la mer,
Renvoyé par le tonnerre
Et l’orage en colère.
Bref éclair.

Tristesse infinie
D’un coeur qui pleure
Dans une immense langueur
Les splendeurs d’un amour ancien.

Arc-en-ciel ravi,
Dont la pluie a tendrement lavé
Le visage ébloui.

Pleurs de l’éternité,
Doucement écoulés
Dans une âme brillant
D’une immense pureté.

Ailes étendues,
Vol de l’imagination,
Divine élévation,
Choeur d’anges ingénus.

Trille joyeux d’alouette,
Levé vers le soleil matinal,
Pleur virginal qui s’inquiète
Dans la tristesse de la nuit muette.

Larme écoulée
De la clepsydre du firmament,
Que la corolle vermeille de l’aurore
Recueille pieusement.

Parfum des fleurs
Assoiffées de rosée et d’amour,
Air embaumé de mystères
Et de douces prières.

Sublime image
De l’amour du Beau,
Rivage de délices inouis,
Où je veux accoster chaque nuit.

Colombe à doux plumage,
Enfermée dans la cage
De mon coeur rêveur.
Puissant orage
Qui me ravage
Jusqu’à la folie.

Paysage de rêve,
Sillage laissé
Derrière mes pensées,
Dans les eaux salées
De mon âme ravagée
Par mille orages.

Doux esclavage de la pensée,
Enfermée dans l’étroite cage de l’esprit.
Désir de liberté,
Elévation du coeur
Sur des ailes d'inspiration,
Vol vers les dieux.