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■ L'hiver
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- - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - 2005-08-10 | | Phénomène ? Ce qui s’extrayait du sens pour dévider de la simple abstraction, se transmuant en incompréhension minutieuse, tactile presque. Au mur cette photographie de la maison, comme si j’allais sortir pour aller vers l’école . Tout cela à des années-lumière. Je ne peux même pas me référer à celui qui franchirait le seuil. Entre l’enfance et moi, il y a plus de distance feuillue que dans le lacis inextricable de la foret amazonienne. Pourtant quelquefois si je ferme les yeux sous la pluie une lampe résurgente m’accueille dans sa chaleur minime. Mais, si j’ai dix ans, déjà la faux cruelle du point d’interrogation écorche les douleurs. Je fais plus confiance à l’averse qu’au soleil. Nous avons d’humides affinités de naissances et de larmes. Il va falloir préparer ton apprentissage, tu ne peux pas suivre le cours des « choses » pourtant tu scrutes le tableau des hiéroglyphes comme un aveugle tâtonnant dans sa nuit. Tu cherches des billes dans ta poche. Ce sont des lames de rasoir, il faut bien que quelque « chose » saigne. Répète bien le mot « chose » 3 fois et le coq chantera… Derrière le rideau des rimes les mots sont en embuscade, rondeaux, rondels, virelais, tu habites le dictionnaire ruisselant de mondes toujours plus vastes. Une feuille vient se coller sur ton épaule… C’est le cœur du dragon en pleurs. Il ne faut pas jouer avec le feu. La rivière là -bas qui sait que je la regarde elle va bouger, sinon il n’y aura plus de temps en moi. Une pluie de tuiles glisse de la maison effondrée. Je relis une très vieille lettre d’encre verte. Elle vient d’arriver. C’est un poète il espère tant, mais il ne sait pas que dans quelques mois il ne sera déjà plus. C’est un moine soldat, il dit que la poésie est un combat, qu’il faut se dépouiller jusqu’à l’extrême nudité. Il est du temps d’avant, avant où les ennemis avaient un visage et qu’on pouvait nommer. Il est fini le temps des serments de fer, peut-être reviendra…
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