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■ Voir son épouse pleurer
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- - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - 2005-03-11 | | Dans l’espace du minimalisme il y a le risque de la monotonie, mais une monotonie active, une sorte de geste lancinante, c’est l’autre face de la friche industrielle reconvertie en lieu de création, ici la différence implose son contraste de manière parfois effrayante dans l’ossature vidée de sa substance, le lieu stratifié dans son temps réel et la greffe déjà rejetée d’une forme d’art qui n’est signifiante, tant que l’espace est lui, incongru. C’est une sorte de mystification, efficace l’instant d’une surprise. Lorsque l’on démonte les tréteaux, le lieu garde son mystère et l’œuvre n’a plus d’appui, elle ne valait finalement que dans une totalité éphémère, une sorte de réverbération ou d’écho atypique qui entrerait en résonance avec ou dans la dissonance. C’est pourquoi l’on joue du Bach dans les usines ouvertes à tous les vents, que l’on pose des poupées livides et désarticulées dans le silence des manufactures et que l’on sculpte des mots lancés vers les voûtes d’anciennes bases sous-marines désaffectées. L’art n’est donc plus seulement l’objet de son propre contenu, mais l’espace qui l’englobe, ou qui lui donne une dimension qu’il ne possède pas de lui-même et, si on le déplace, son sens n’est plus. La mystification suprême c’est de jouer du Bach dans l’usine pour prouver que l’œuvre d’art, peinture, sculpture est « vérifiée» à la fois par le contraste et la valeur éprouvée du classique.
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