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■ Voir son épouse pleurer
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- - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - 2005-01-24 | | POEME ... INACHEVE Les mains dorées, bercées Eveillent les parfums exotiques Sur la statue d'airain De mon éphémère séjour Descendent les rayons du crépuscule De mon temps d'errance J'ai récolté des senteurs exotiques Mon gosier souvent assoiffé Garde toujours l'arrière goût De la dernière aventure Mes jours sont devenus de vraies toiles Où les sculpteurs cisèlent des formes mystérieuses Où les peintres réalisent les rêves les plus adorables... Le lac, mon ultime recourt Là où je me laisse emporter Pour puiser la paix du cœur Pour purifier mon âme souillée Je m'y accroche de tout mon être Et dans sa profonde quiétude Les cèdres, les sapins, les platanes Se baignent jour et nuit... Tu es là , ma MUSE Source de mes inépuisables impulsions Comme un vestige gardé intact Filament d'argent dans le firmament Tu es là , compagne de mes jours d'antan Souriante comme l'aurore Ecoutant l'aphrodisiaque nature murmurer Vivant la force de l'extase A mesure que tes pas agités avançaient Enfourchant l'encolure de l'étalon sauvage Le tout se réveillait, t'acclamait Un bref sourire quitte tes lèvres vermeilles Et puis voilà que tu libères ton rire Ce rire ensorceleur, innocent, que les échos captent Et le font circuler librement Au gré des flots réveillés De la brise levée Des parfums envolés Des cimes balancées Des fleurs écloses Et je me suspends à ton rire Comme un petit oiseau Comme un fruit mûr Qui ne veut guère Se détacher de son rameau Comme une légère barque Qui ne peut pas Briser ses amarres Comme le dernier souffle Qui ne veut pas Quitter un corps condamné... Hélas, le fil est rompu Les fruits sont tombés Avant la saison des cueillettes... ! Je deviens un otage encombrant Dans le parloir des années Maintenant que je vis ma longue marche Dans les énigmes des aventure sans lendemain Je m'en vais chaque matin En un rituel rappel Recueillir les jeunes pousses Et les fleurs sauvages J'égrène avec nostalgie le chapelet des souvenirs Adossé à l'arbre témoin de nos rêves Des fragments de nos paroles versatiles De nos promesses longtemps projetées... Et lentement lorsque l'oubli est là Et tisse de ses mains le voile de mes pensées Il m'entoure de ses ailes mouvantes Et j'écris douloureusement sur le fond de mon cri Sur le linceul des poèmes à peines esquissés La longue marche trébuchante Et langoureuse D'un poète maudit Qui s'éloigne le dos voûté La démarche lente Et dans la tête où s'accrochent encore Les reflets d'une lueur fugitive de POEME Je m'en vais au fond d'un cœur abandonné Où couve une simple flamme INACHEVEE... Dont la chaleur ne fait qu'espérer Le retour... à la VIE... © Kacem LOUBAY Vendredi 20 Mars 1987 Rabat / Maroc Le poète de l'autre rive
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