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Before this journey ends
personnelles [ Journal ]
pour Victor

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par [edimina ]

2007-01-11  |     | 



Quand j'ai appris que tu t'en irais si tôt
j'ai oublié mes mots entre ciel et nuqges
comme dans mes rêves d'enfant
enfermés dans le grenier ou le tiroir à souvenirs
j'ai juré de ne plus boire, de ne plus manger du chocolat
de faire la paix avec les étrangers qui te me prennent
Cette nuit j'ai regardé le noir d'entre les étoiles et je me suis dit
" la lune est une pinte de bière blonde vers laquelle les loups hurlent en bavant
d'envie de l'écume blanche comme la peau des vierges qui se font pour la première fois des piercings et des tatouages
et les étoiles sont des verres pleins de vodka ou de tequila"
Et tout sent la danse des mères abandonnées, d'enfants pas nés encore
et les larmes trop grosses pour sortir, même forcées
Mon âme est comme les murs de cette vieille masure près de la gare, dans lesquels le passage de chaque train induit un tremblement et laisse une fissure
Comme les parcs sombres d'où tu sors avec des équimoses et de la puanteur
de nuit sale qui a mis sa lune à sécher dans une galaxie d'innombrables soleils
Comme cette solitude-là
Comme une douleur en toi que tu ne peux extirper
Comme dans les matins quand on buvait de l'eau de pluie
j'entendais la faux s'aiguiser
et on se taisait comme les agneaux
en avalant notre mort
et on regardait au travers l'un de l'autre
et il y avait entre nous une lumière
comme entre deux miroirs mis face-à-face
quand on ne savait plus qui c'était moi, qui c'était toi
et je pleurais parce que Dieu était vivant dans tes yeux
et je savais qu'il mourrait avant que je ne croie
et je resterais nue dans le froid
brûlant l'image des ces matins amers
comme du citron concentré
comme quand, asthmatique de toi, je restais sans air
et j'esperais que si tu entendais les battements de mon coeur tu oublierais de mourir
Comme dans ce long baiser quand tu oublies quelles lèvres sont à toi

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