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agonia Textes Recommandés
■ Voir son épouse pleurer
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- - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - 2007-01-11 | |
Quand j'ai appris que tu t'en irais si tôt
j'ai oublié mes mots entre ciel et nuqges comme dans mes rêves d'enfant enfermés dans le grenier ou le tiroir à souvenirs j'ai juré de ne plus boire, de ne plus manger du chocolat de faire la paix avec les étrangers qui te me prennent Cette nuit j'ai regardé le noir d'entre les étoiles et je me suis dit " la lune est une pinte de bière blonde vers laquelle les loups hurlent en bavant d'envie de l'écume blanche comme la peau des vierges qui se font pour la première fois des piercings et des tatouages et les étoiles sont des verres pleins de vodka ou de tequila" Et tout sent la danse des mères abandonnées, d'enfants pas nés encore et les larmes trop grosses pour sortir, même forcées Mon âme est comme les murs de cette vieille masure près de la gare, dans lesquels le passage de chaque train induit un tremblement et laisse une fissure Comme les parcs sombres d'où tu sors avec des équimoses et de la puanteur de nuit sale qui a mis sa lune à sécher dans une galaxie d'innombrables soleils Comme cette solitude-là Comme une douleur en toi que tu ne peux extirper Comme dans les matins quand on buvait de l'eau de pluie j'entendais la faux s'aiguiser et on se taisait comme les agneaux en avalant notre mort et on regardait au travers l'un de l'autre et il y avait entre nous une lumière comme entre deux miroirs mis face-à -face quand on ne savait plus qui c'était moi, qui c'était toi et je pleurais parce que Dieu était vivant dans tes yeux et je savais qu'il mourrait avant que je ne croie et je resterais nue dans le froid brûlant l'image des ces matins amers comme du citron concentré comme quand, asthmatique de toi, je restais sans air et j'esperais que si tu entendais les battements de mon coeur tu oublierais de mourir Comme dans ce long baiser quand tu oublies quelles lèvres sont à toi
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