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Ma dernière nuit du 14 février 2022
personnelles [ ]
Récit

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par [gui ]

2024-02-15  |     | 





À mon frère Denis envolé cette nuit-là

« Dans une nuit obscure,
Désireux, en amours enflammé,
Oh l’heureuse aventure !
Je sortis sans être remarqué,
Étant déjà ma maison reposé.

En la nuit bienheureuse,
En cachette, car nul ne me voyait,
Ni moi rien regardais,
Sans autre feu ni guide
Que ceux qui dans mon cœur brûlaient. »
(Saint Jean de la Croix, Dans une nuit obscure)

Frérot, mil fois tu m’as demandé de te raconter ma dernière nuit terrestre. Tiens, je t’offre comme cadeau mon récit toi qui m’as toujours prêté une oreille attentive. Tu aimais souvent répéter que j’étais un peu beaucoup ton deuxième père.
Il était tard cette nuit-là ou très tôt au petit matin. Mes souffrances s’étaient envolées par magie par la fenêtre de la chambre. Léger je me sentis et ouvris les yeux. J’étais seul, incroyablement seul dans toute cette noirceur. J’étais ni malheureux ni heureux. J’étais attentif et à l’écoute de tout ce silence qui m’enveloppait. Et toute cette noirceur qui m’inondait. Soudain un rai de lumière et cette musique céleste qui flottaient en face de moi. C’est là que j’ai vu comme jadis l’échelle de Jacob avec ses anges et chérubins qui descendaient vers moi. J’ouvris grand les yeux et les oreilles et je reconnus un à un tous ces anges qui venaient à ma rencontre : en tête, ma sœur Francine avec son sourire divin, derrière elle notre chère maman Florence et ma marraine ma grand-maman Malvina. Toutes les trois ouvrirent leurs bras pour m’accueillir et m’invitèrent à les suivre. Un peu plus haut derrière elles, je reconnus d’abord mon frère Romuald suivi de mon père Eugène et de mon grand-père France que je n’ai jamais vu ni rencontré puisque je suis né deux ans après son décès.
Puis, surprise ! J’aperçus un angelot qui voletait comme un papillon ou une libellule autour d’eux. J’ai tout de suite reconnu ma petite sœur et filleule Lucie enjouée qui zigzaguait et tournoyait en halo autour de leur tête ! Elle s’approcha de moi et avec ses petites ailes, elle traça devant moi une figurine en forme de cœur. On aurait dit une petite fée qui dansait !

Était-ce un rêve ? Étais-je réveillé ? Je plissai des yeux pour mieux voir ce cortège de visages aimés. Toute la noirceur et l’obscurité de ma chambre se fondit en une Lumière éclatante qui m’aveuglait. Soudain j’ai reconnu la voix de Francine qui récitait ceci comme un beau cantique :
« Mon cher Denis, depuis tout ce temps, je suis contente de te revoir enfin ! Je suis l’Ombre de ton ombre, je suis le Rayon de soleil qui irise l’arc-en-ciel, je suis la Lueur de la pleine lune qui pénètre tes rêves, je suis l’Oiseau de Lumière qui chante, je suis le Papillon jaune sur la fleur de la marguerite, je suis le Lièvre gris qui danse dans ta cour, je suis la Bernache qui te visite au printemps et à l’automne, je suis le Bruant des neiges en hiver, je suis le Nuage qui te fait de l’ombre au-dessus de la tête, je suis… »
J’aurais pu l’écouter encore et encore si je ne lui avais pas coupé la parole pour lui dire : « Ma foi Francine, tu es partout comme ton Dieu que tu aimais tant ! »
La suite mon cher frérot, tu la connais mieux que moi toi le Poète. Notre chère Francine me prit par la main gauche et notre chère Florence saisit ma main droite et m’invitèrent à escalader les marches de cette échelle qui menait tout droit au Paradis. J'entends encore la voix douce de ma soeur qui me murmure : "Viens Denis, suis-nous et allons tous ensemble dans la Maison du Père".
Voilà frérot, tu connais maintenant de long en large l’histoire de ma dernière nuit passée avec vous les humains.
Au revoir et à bientôt ! Sache qu’un an, dix ans ou mil ans, ce n’est vraiment rien comparé à l’Éternité qui vous attend.

« Cette lumière me guidait,
Plus sûre sa façon que celle du midi,
Au lieu où m’espérait
Qui bien moi je savais,
En un lieu où nul ne paraissait. »

« Ô nuit qui as guidé !
Ô nuit aimable plus que l’aube !
Ô nuit qui réunis
(…)
Tout cessa, et je m’abandonnai,
Laissant parmi les lis
Mon tourment oublié. »
(Saint Jean de la Croix, Dans une nuit obscure)


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