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■ L'hiver
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- - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - 2011-05-20 | |
LE REGARD
Vous êtes-vous demandé pourquoi l’espace médian s’épandait comme s’épanche l’amour, et pour quelle raison, de jour en jour, le temps l’accompagne, fidèle et attentif, comme deux corps composent l’un avec l’autre, au lieu dit et au moment inéluctable, pour se coucher l’un contre l’autre, respectueux des limites et de l’intimité de chaque partie qui le compose, dans un ensemble complexe où se mêlent la chair et l'esprit. Si vous ne le saviez pas, je vous l’apprends ouvertement, mais avec délicatesse quand même, car l’ouverture à l’autre est essentielle, comme le ciel est l’essence même de notre rencontre ici même, en ce lieu eckhartien, où l’espace et le temps entre vous et moi restent des lieux sacrés, Qadosh, qu’il me faut honorer, en mettant entre nous un entre-deux qui célèbre votre temps et respecte votre distance, tout comme vous encensez mon temps par votre présence et vous retirez sur la pointe des pupilles pour ne pas blesser mon propre regard ; car la chasteté commence là où se termine la confusion des mots et des images, des oreilles indiscrètes et des regards voyeurs (...) LE METRE ECKART Que dire de l’espace eckhartien ? Sinon que c’est une bonne mesure de l’amour, à juste dose de tendresse et de distance vitale, c’est la toise de reconnaissance entre toi et moi, c’est le gué d’un passage amoureux de l’entre-mots et l’antre de tous les maux que nous aurons à vivre ensemble, l’un pour l’autre : époux épouse, analyste patient , auteur lecteur, entre collèges, voisin, ennemis ou amis, l’extériorité et l’intériorité…, car l’entre concerne aussi tous « les sujets » dignes de le devenir. L’espace eckhartien, c’est cela l’altérité qui nous réalise pleinement, et pas la dualité qui nous sépare ou nous divise, mais le mètre ruban d’attention et d’intention particulière qui nous particularise, toi et moi fait verbe et chair pour la rencontre, le don et le partage. C’est l’anneau de Moebius qui serpente entre l’imaginaire et le réel pour donner vie à ce qui état mort, à l’inverse du Serpent de la Genèse qui ondule dans le sens interdit, ne respectant pas le sens giratoire, voulant nous faire prendre des vessies pleines d’illusions pour un réel plein de virtualités. Quant à elle, l’altérité tourne dans le sens du rosaire, comme nappée de bleu ciel, pareil aux doux aiguillons du temps qui virevoltent à la périphérie des grands chapelets d’écarts altruistes ; oblations par milliers, ouvertes aux intervalles comme de grandes nébuleuses tournoyantes, en une kyrielle de baisers donnés et reçus, et de grâces octroyées par l’expansion des espaces épris de liberté. L’entre, garde le secret de l’altérité dans ces vides, il préserve la terre pour la faire croître et mûrir au soleil ; l’entre dispense de la transparence, il est le don de chacun, il est la demeure de tous, là où demeure un chemin royal, une voie sainte et saine, dans toutes les dimensions de la sollicitude, de la béatitude et de la plénitude de l’Être ; c’est pourquoi je me fais entre, sur « Le chemin de campagne » dont nous parle Martin Heidegger, et c’est aussi pourquoi je suis moi-même « Universel » comme Philippe Sollers se dit « Catholique » et que l’arbre se nomme résineux sous ma main de poète. LES FALAISES Pour assumer l’altérité entre l’océan et les roses de mon jardin, la falaise se dresse ; fière sur sa selle de sable ; « Etretat c’est moi ! » dit-elle aux vents qui veulent bien l’entendre ; Etretat c’est elle, digne d’échos, de digues et de longues laisses écumeuses ; souveraine, elle trace à la sueur de sa craie, de grands traits blancs comme sa signature, des liserés d’ivoire comme une raie dans les cheveux des rives, dentelles pour la côte, afin de garantir le retrait, que mes roses survivent. S’il y a flux à ras bord, ce n’est pas dans la nature des eaux de fondre sur l’homme en des raz de marée, mais c’est la faute à l’homme de se déverser là comme un gros rat de mares ! À propos de falaise, dans le creux de mes propres os, mon calcaire qui à lui-même l’âge du crétacé, dit l’histoire des silex porteurs de souvenirs en strates de mémoires, comme des disques durs ; torsades d’A.D.N., les galets roulent sur la plage, sans ricochet, rien que pour faire beau. Etretat, dehors il bruine, c’est bien ma Normandie qui pleure ! L’huile s’étend sous le pinceau ou la palette de Courbet et de Monet, ça sent la térébenthine ! Comme érodée par les encres sous la plume de Flaubert ; entre les fils de la toile et les mots de Maupassant; j’ai vu ainsi, dans le chat de l'Aiguille Creuse, de grands horizons nouveaux pour une Terre nouvelle, une nouvelle Renaissance en ce siècle nouveau. Alors, ce matin même, pour marquer le coup, j’ai remis les pendules à leurre dans leur boîte de Pandore, car il est dorénavant temps d’évider les évidences, de vivre dans la transparence, sans mensonge, ni manipulation, il est enfin temps de franchir l’échappé, de faire le grand écart en de grands espaces symboliques (…) Dans l’air et le feu, les vagues et les vents posent leurs éternelles questions de terre et d’eau, mais ni la sève, ni l’encre, ni le sang, ne savent la réponse ! Qui est ce Dieu qui est en l’homme, ce Dieu qui n’existe pas, mais qui est ? Quel est cet homme qui est en Dieu, cet homme qui existe bel et bien, mais qui n’est pas « en Corps » ? Dit autrement, quel est ce « Bon Lieu » qui est en l’homme et qui est cet homme en chemin vers son bon Lieu ? Entre nos bêtes questions et nos bêtes réponses, il y a toujours de l'altérité ! LE YAD Le Yad ou le Pârôkèt, c’est cette portion d’espace qui nous sépare du réel, cette part entre Je et Tu, qui m’impose le respect, c’est la bonne distance qui fait de l’homme un vis-à -vis, un sujet à part entière, c’est l’espacement qui m’évite toute fusion ou confusion. Yad dit l’entre, qui est l’antre d’une intériorité unique et souveraine, lieu de la dignité de chacun, un entre-deux qui appelle à la plus profonde considération et à une attention de tous les instants quand je suis face à l’autre. Si le Pârôkèt ou le Yad s’interposent, arrête la main, le corps, comme la clôture d’un couvent, ou comme la digue arrête la mer pour bien délimiter la côte d’Adam, ils m’introduisent en même temps dans cette grande loi naturelle de la séparation, que l’hébreu Bâdal exprime bien à travers le chapitre premier (versets 8 à 18) de la Genèse. Le réel entre ce que je crois et « ce qui est » dans toute sa complexité, car seul l’être est essentiel ; ce que je perçois, pense ou fais est important, bien sûr, car tout cela participe à (de) ma réalité personnelle, mais cela reste de l’ordre de la représentation que je me fais du Monde. Je ne puis accéder au réel que par le biais du symbolique - quand j’impose « ma vérité » ou « ma volonté », mon interprétation…, je n’ai jamais raison, je me trompe de chemin, je me trompe moi-même comme certain(e)s s’abusent en dupant leur conjoint ; c’est la sentence du réel, un arrêt nécessaire, une pose, entre ce que j’imagine et ce qui est vraiment inaccessible, c’est un sens comme interdit avec ses sens giratoires : Si je rapproche le terme hébreu « Pârôkèt », du terme grec « Paraclet », c’est que l’un et autre, sont des lieux d’échange et de séparation, sans lesquels il n’y aurait pas de « Relations vraies », tout comme la parabole laisse vierge le réel, comme une simple métaphore, elle allusionne seulement, pour ne pas illusionner, tel un mirage qui ne serait jamais qu’un vulgaire cul-de-sac pour la conscience. Le voile ne se déchire pas vraiment, il est double dans sa brisure, comme les deux morceaux d’un symbole ; c’est dans l’espace de la brisure, que l’altérité devient cette rature qui permet la reconnaissance. Comme au chapitre 1 de la Genèse, diviser, c'est ici créer un passage, ouvrir une porte sur l’invisible, ce n’est point un mirage, mais « un passage » à la vraie vision qui relève davantage du miracle. Le voile est ici dévoilé comme un dévoilement de l’inconnaissance, que l’on retrouve en toute véritable « Théorie », c’est-à -dire en authentique « Contemplation », dans la transparence des sciences et des consciences, des mystiques et des philosophies humanistes. Dieu est un Lieu commun, le voile dévoile le nom du Lieu, du Bon Lieu, dans un entre-deux où le dialogue s’établit entre le Lieu où "je suis", et un vis-à -vis en tu où "tu es". Le Réel en sa qualité de « Bon Lieu », sépare évidemment, ordonne, ou plutôt ordonnance, dans le sens où il met de l’ordre dans le désordre permanent, afin que le Monde se réalise en lui dans cette « traversée du chaos » (…) Le Pârôkè, c’est « La part OK », entre nous tous, dirait mon Maître Jacques Lacan ; pour le reste je m’en remets à vous, à votre propre interprétation, afin que vous puissiez m’enrichir de votre différence ! SAUVES DES EAUX Comme le réel et le virtuel ne s’opposent pas, tout simplement pour que l’un crie ce qui est advenu et que l’autre dise ce qui doit advenir, les personnages sont tout à la fois des personnages historiques et des héros mythiques, des individualités concrètes et des personnes virtuelles, comme Noé ou Moïse, ils sont devenus des archétypes universels ! Symboles de tous les sauvés des eaux, et de tous ceux qu’il reste à sauver, comme vous et moi ! Mythique ou historique, là n’est pas la question, ni le véritable duel (dualiste), car l’enjeu est de taille, la gravité est « ailleurs » et « autre » ! Pour que l’un cri ce qui est advenu et que l’autre dise ce qui doit advenir. L’arche de l’un, la mangeoire ou le panier des autres me portent à penser pour devenir autre, pour devenir eux, qu’ils deviennent moi, en vérité, dans cet échange arithmétique, c’est l’altérité même qui porte tous les mythes comme elle supporte toutes nos réalités. Désaccords et accords, nécessaires divergences entre les uns et les autres, pour qu’un chemin se creuse à même l’humus, la chair, à coup de griffes et de stylets, à même les différents, afin que la différence s’impose comme chemin de croissance ! Ainsi en fut-il, entre le théologien Martin Buber et l’historien Eduard Meyer, deux idées semblaient s’opposer, alors qu’en fait, elles tracent simplement une séparation où les deux conceptions disent un « entre » où seule la vérité peut encore se dire. Ainsi, la mer se sépare en deux ( illustration), pour laisser le passage, telle la lumière qui filtre les couleurs au prisme des pensées, telle la fissure dans la poche des eaux, qui marque d’eaux rouges (Mer Rouge), la fin d’un temps de gestation pour augurer un passage et quelque belle naissance, et il en est de même des ratures en l’écriture ou en peinture, toutes tendent à plus de beauté ! Comme Moïse, je fus sauvé des eaux, et comme Noé porté « à bras de mèr »…, Roland Rover…, je suis fait pour ces Adventures in Wonderland, né pour le réel et pour le mythe du Nederland en même temps; né RoLand pour le signifié et pour le signifiant, pour la Land Rover réalisé comme moi après la Seconde Guerre mondiale, avec ce qui restait d’espérance et de matière première ; comme la Jeep je suis, donc je roule, tel un pratique véhicule fait pour l’adventure et la randonnée, à l'aise dans tous les papiers, avec toutes les encres, la toile et l’argile, je roule à la peinture en guise de diésel, je roule ma bosse comme d’autre roule les épaules, tout terrain me dit-on, pauvre et simple comme un châssis élémentaire, un peu rigide parfois, avec mes os boulonnés et mes idées bétonnées. Je suis, tout corps et âme, entêté ou persévérant, qui sait ? Tout habillé de peau (…) ; 1946, l’air marin assaille mes poumons (…) ; entre un père rescapé des camps et une mère maternante, je me laisse porter jusqu’entre ciel et terre. 1958, toujours entre deux eaux, je me coule (…); 1980, entre deux draps je me glisse. Pensionné en Belgique, retraité en France, 2010 est pour moi une année consacrée, où « l’entre-deux » prend tout son sens ; entre le sens premier, sensible comme la plume aux vents, comme la vie avec son sens côté charnel, animal comme l’aigle, bestial jusqu’aux limites des nerfs, là où je me retourne, où je m’incarne bel et bien, car je suis l’os de ma chair, la main de ma plume et l’encre de mon sang, fait pour vivre, et survivre, afin que le sens second revienne à lui pour réfléchir le premier, signes, rêves, symboles au-dessus du premier, explications de long en large, métaphores fortes comme un café à couper au couteau, allégoriquement parlant aux anges et aux démons, miroirs à mille facettes…, Puis des significations secondes, je me lève et je marche dans ta direction, un deux trois, dans la croissance des trois sens, je vais et tu viens à ma rencontre, que nos chairs ballottées par la vie, épousent les formes fluettes de l’altérité, tu te fais « Autre », tu te donnes pour que je sois, et moi de même pour que tu sois vraiment toi. Dans cet univers apprêté avec amour comme une robe de mariée, tout est créé pour la rencontre, tout y semble sacré ; nous y sommes oints liés, les messies les uns pour les autres, les élus d’âme et de cœur. La plume serait-elle un embarcadère un outil de l’altérité ? Un lieu de partage et de passage ? « Le visage de mon prochain est une altérité qui ouvre l'au-delà . Le Dieu du ciel est accessible sans rien perdre de sa transcendance, mais sans nier la liberté du croyant », souligne Emmanuel Levinas, dans « Difficile Liberté », et je le constate, moi qui ai des ancêtres juifs et vikings, les cocktails se mélangent, mais ne se ressemble jamais, et pourtant les uns comme les autres ont traversé la mer ! LE BON LIEU COMMUN Nerfs à vif et peaux nues, c’est tout vous et tout moi ! Et nous sommes là , pauvres à ravir, errants, totalement traversés par la vie, par la parole, la rature et par toutes les formes qui les portent, parce qu’il est « là » et « là », et « là » encore et toujours, ce bon lieu qui nous réalise ici-bas pour l'autre et pour l'ailleurs. En ce « Bon Lieu » universel, que certains nomment par peur ou pieuse assurance, « Le Bon Dieu », nous trouvons comme un « LIEU COMMUN » pour un bon sens commun, commun à tous, car nous sommes tous des hommes en perspective. Et c’est dans cette perspective, au nœud même du virtuel et du réel, que les connaissances et reconnaissances mutuelles se fondent, sur une surprenante altérité de la présence, là , dans cet espace de paroles livrées aux papiers, aux vents, aux inconnus…, ou en des actes responsables, posés « là » justement comme des autels de pierre, des regards fraternels, des mains tendues, des mots et des actes qui nous engagent entièrement, corps et âme, pour qu’advienne plus de conscience encore, toujours plus, que surgissent de ce lieu originellement commun, de cette rencontre intimement commune, de ce bon sens extraordinairement commun, l’amour le plus commun qui soit, en une extraordinaire rencontre entre l’un et l’autre. (…) Extraits ALTERITE (Essai) 2011 - Avant-propos - Introduction - Table des matières - Le Yad, - Vêtements, voiles et burka..., mettre les voiles…, - La dénudation du réel, là où la virginité s’impose au voir. - Sauvés des eaux, - Entre terre et ciel, l’architecture, - Menhirs, tumulus et stupas…, - L’autel, le temple et la cathédrale, - La porte d’entrée et le portail, - Là où sont les oiseaux (Le Torii), et « Le langage des oiseaux », - Les toranas d’Inde ou du Népal, - Stalker au cœur de la zone, - Au pays des arts et de la poésie, - Le continent des métaphores et des paraboles, - Pèlerinages et processions, le chemin et le labyrinthe - Mythes et mystères, - Le grand Eckhart, le néant et le silence du Bon Lieu, - Le Bon Lieu Commun, - Concept et théorie, - Sections et fragmentations de la complexité, - Essais, erreurs et ratures…, - Présence réelle et réelle présence, - Transfiguration, transmutation…, - Les vertus du virtuel, - Entre le mirage et le miracle, Alice au pays des lourdes (la portation), - De Yung et Lacan, de l’alchimie à la poésie hermétique, - Le miroir et l’armoire magique, entre C.S. Lewis et Lewis Carroll, - Métacommuniquer avec PaulWatzlawick, - Le trou, la grotte et les concavités, - saillie et convection, - Les cartes et les territoires, - Le langage des signes, les signes du langage, - L’icône et l’iconostase, fenêtres et portes sur l’inconnaissable, - La clôture, entre tonsure et cheveux longs, - L’ermitage et autres lieux de ressourcement, - Psychothérapie et accompagnement, le chemin de Tobia. - du Sinaï à Canaan, l’espace sacré et la terre promise. - Le sacrificiel et le sacramentel, - la Tente de la rencontre, - L’hôte et l’autel, - Les médiations et médiateurs, - Spirites et voyants de bon augure, - Visible et invisible, - les plans et perspectives occultes ou ésotériques. - De la chanson de geste au geste de la main, - Peintures et calligraphies entre vides et pleins - L’espace gardé : Anges, Séraphins, Lions, guerriers, dragons et autres gardiens, - L’arche de Noé et l’arche d’alliance, - Voies, sciences et médecines parallèles, - Bio différence ou biodiversité ? - De la rive de nous-mêmes jusqu’aux rives des autres, - Là et Djudlà , - E. Morin et la reliance, - Entre cet infini en-soi et dans les autres, - Ici-bas et au-delà , - Sollicitude des espaces adipeux, - Itinérance et itinéraires, - L’antre du Déviatan, - L'Aïda ou l’entre de Kimura Bin. - Conclusions, notes et index. |
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