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Entre synchronie et diachronie (II)
essai [ ]
ou entre Ferdinand de Saussure et Eugeniu Coşeriu

- - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - -
par [Clara-Emilia ]

2010-06-27  |     | 



La visée de cette partie de notre article n’est pas différente de la précédente; redéfinir le référent. À cette exception près que cette fois-ci c’est le signe linguistique et non pas le signe extralinguistique qui est en ligne de mire.
Nous estimons que seule une théorie solide de la référence peut aider à aborder en connaissance de cause la problématique du changement et du non changement chez Saussure et Coşeriu et la question, toute aussi ardue, de la possibilité d’une approche synchronique distincte de l’approche diachronique.

II Cadre théorique et précisions terminologiques

Les facteurs d’ordre linguistique comme les facteurs d’ordre non linguistique sont externes et internes aussi. Prenons la phrase: Le vent souffle très fort ce matin. Son émission sous entend une action qui consiste en une suite d’actes correspondant à autant de syllabes, en tant qu’unités minimales d’articulation. À l’émission, cette phrase est un facteur externe dont la nature est physique. Par sa réception, cette même phrase devient un facteur interne dont la nature est physique et psychique à la fois. C’est que sa réception sous entend une réaction qui, selon l’interlocuteur, est faiblement ou fortement positive ou faiblement ou fortement négative. Cette réaction, qui est l’exacte contrepartie de l’action qui la déclenche, comporte d’autres réactions. Plus précisément, le nombre de réactions qui la compose est égal au nombre d’actes qui compose l’action correspondante.
Dans ce qui suit, nous entendons parler de la phrase „Le vent souffle très fort ce matin.”comme manifestation du locuteur et de cette même phrase donnée à l’interlocuteur.
Comme manifestation du locuteur, la phrase comporte une donnée nominale,”Le vent” et une manifestation dans les limites de cette donnée, „souffle très fort ce matin”, qui est verbale.
La donnée nominale est ou doit être commune au locuteur et à l’interlocuteur, la manifestation verbale est ou doit être différente du locuteur à l’interlocuteur. La donnée commune sert de fondement à leur communication, la manifestaion différente, de motivation. La manifestation verbale dans les limites de la donnée nominale se traduit sur le plan formel par ce que l’on appelle l’accord du prédicat avec le sujet.
Dans la phrase „Le vent souffle très fort ce matin.”, le locuteur se réfère au vent qu’il a entendu souffler ce matin-là. Ou au vent qu’il a l’impression d’avoir entendu souffler . Car il peut arriver que le locuteur prenne un bruit quelconque pour le souffle du vent, comme il peut arriver que le locuteur entende souffler très fort le vent qui souffle faiblement. C’est que pour entendre souffler le vent, il faut que le vent souffle , mais il faut aussi être doté du sens de l’ouïe. Pour entendre le vent souffler très fort, il faut que le vent souffle très fort, mais il faut aussi que l’ouïe soit en bon état de fonctionnement. Enfin, pour distinguer le vent d’autres bruits et le vent de „ce matin” du vent d’autres matins, il faut avoir entendu le vent souffler à d’autres occasions.
Le vent comme donnée nominale a une valeur générale, une valeur dans les limites des données déjà acquises par le locuteur, et une valeur particulière, en situation.
Ces valeurs se traduisent sur le plan formel par les déterminants de la donnée nominale. C’est ainsi le cas du déterminat „Le” qui fait que”Le vent” réfère au vent connu par le locuteur, et par l'interlocuteur aussi, et donc au vent comme facteur interne.
Les compléments de la manifestation verbale, „Très fort”et „ce matin”, font que, d’autre part, „souffle” réfère à la manifestation du vent telle qu’elle est perçue par le locuteur et non pas à la manifestation du vent elle-même.
On peut, certes, se demander si le locuteur ne pouvait dire par exemple „Comme le vent souffle fort ce matin.!” Ou bien „Ce matin, le vent souffle bien fort.” S’il n’a pas eu le choix entre plusieurs expressions.
Mais le locuteur ne pouvait dire que ce qu’il a dit. Et cela, justement, parce qu’ il faisait référencet au vent qu’il connaissait et qu’il connaissait nécessairement d’une manière propre, déterminée. Ainsi, la phrase est-elle l’expression de l’accord du locuteur avec soi-même, et par là même une expression libre. Il est fort possible que cette expression ne soit pas la plus appropriée, mais le locuteur ne pouvait en juger qu’en tant que récepteur. Et s’il revenait sur son expression il le ferait en accord avec le récepteur qu’il est devenu entre temps, et donc toujours en accord avec lui-même.
Toute expression est relative aux données que le locuteur possède au momemt où il s’exprime. Et comme ces données, extralinguistiques et linguistiques, sont intérieures, toute expression est libre aussi.

Imaginons que le locuteur ait ajouté ceci:
- Ce n’est pas exactement ce que je voulais dire.
Ou bien ceci:
- Ce n’est pas „très fort” que je voulais dire mais „violemment”.

Ces exemples appellent les constatations suivantes:
Le locuteur peut savoir que ce qu’il a dit n’est pas ce qu’il voulait dire, et dire autre chose. Mais en disant autre chose il le dit autrement, ce qui veut dire que le locuteur ne peut dissocier ce qu’il dit de comment il le dit.
Le locuteur peut savoir que la façon dont il a dit une chose n’est pas celle qu’il souhaitait, et dire cette chose autrement. Mais en la disant autrement, il dit autre chose, ce qui veut dire que le locuteur ne peut dissocier la façon dont il dit une chose de ce qu’il dit.
Par la suite, nous tâcherons d’expliquer pourquoi le locuteur peut avoir comme référent tantôt un contenu donné tantôt sa forme de manifestation alors qu’il ne peut dissocier le contenu de sa forme de manifestation, et inversement, la forme du contenu qu’elle manifeste.
Dans le sens de la réception, tout locuteur est simultanément récepteur, dans le sens de la production, tout locuteur succède au récepteur. En d’autres termes, dans le sens de la réception, le contenu est donné en même temps que la forme de manifestation, dans le sens de la production, la forme de manifestation succède au contenu à donner.
Qu’est ce qu’il faut entendre concrètement par le fait que le contenu est donné en même temps que la forme de manifestation? Que le contenu est le résultat de la relation qui s’établit entre la forme de manifestation et les données que l’interlocuteur possède au momemt où il entend la phrase „ Le vent souffle très fort ce matin”. Plus précisément, les données intègrent succèssivement les éléments formels, lesquels différencient simultanément les données. Le résultat est un contenu à la fois nouveau et ancien. Ce contenu, par ce qu’il a d’ancien, ce contenu permet la reconnaissance de la forme de manifestation. Par ce qu’il a de nouveau, il en permet l’identification . À cela il faut ajouter que la reconnaissance est fonction de l’intégration de la forme de manifestation et que l’identification est fonction de la différenciation des données. Et que, en tant que forme de manifestation pour un locuteur donné, le contenu est physique et psychique à la fois.
En quoi ces constatations sont importantes?
Elles montrent pourquoi le locuteur peut référer tantôt à un contenu donné tantôt à sa forme de manifestation, même si les deux sont indissociables.
Si le référent était la réalité extérieure, qui est physique, le locuteur ne pourrait référer au contenu de cette réalité, qui est psychique. Si le référent était une réalité intérieure de nature purement psychique, le locuteur ne pourrait référer à la forme de manifestation, qui est physique.
Le référent est la réalité intérieure,( nul doute là dessus) et donc la réalité comme donnée de notre expérience. Et c’est la double nature de cette réalité qui permet la référence. Et la double nature s’explique par le mécanisme qui fait que, dans le sens de la réception, l’individu humain soit simultanément locuteur et récepteur.
Mais le fait de pouvoir référer aussi bien à ce qu’on dit qu’à comment on le dit ne veut pas dire que le contenu et sa forme de manifastation sont moins indissocialbles, En fait, le locuteur réfère au contenu donné à travers une forme de manifestation et à la forme en tant que manifestation d’un contenu donné.
Ce n’est que dans le sens de la production que la forme de manifestation est dissociable du contenu, mais là il s’agit du contenu à donner et non pas du contenu donné.
Par la suite, nous verrons comment au découpage de la réalité linguistique dans l’acte de parole correspond le découpage de la réalité extralinguistique dans l’acte verbal, comment référence et signification se donnent la main pour construire le sens.

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