La comtesse Anna de Noailles, la femme d'Alphonse Daudet et la fille de Théophile Gautier créèrent le Prix Fémina pour battre en brêche la "misogynie" de l'académie Goncourt, il y a cent ans. Le prix Femina reste synonyme d'une récompense de grande qualité.

Le jury est composé uniquement de femmes, elles sont douze : Madeleine Chapsal, Régine Deforges, Solange Fasquelle, Viviane Forrester, Claire Gallois, Benoîte Groult, Paula Jacques, Christine Jordis, Diane de Margerie, Mona Ozouf, Danièle Sallenave et Chantal Thomas. Chaque année, trois prix sont décernés : roman français, roman étranger et essai. Le Femina est attribué le 1er mercredi de novembre, quelques jours avant le Goncourt.

Prix Femina du Roman français 2004:
Une vie française, par Jean-Paul Dubois




Prix Femina du Roman étranger 2004:
Sang impur, par Hugo Hamilton




Prix Femina Essai 2004:
L'indiscrétion des frères Goncourt, par Roger Kempf




Le Prix Femina du centenaire, créé à l'occasion des 100 ans de cette récompense, vient d'être attribué au sinologue Simon Leys.
Né en 1935 en Belgique, Pierre Ryckmans prendra le nom de plume de Simon Leys. Après des études de droit à Louvain, de langue, de littérature et d'art chinois à Taiwan, il passe par Hongkong avant de s'installer en 1970 en Australie et d'enseigner la littérature chinoise à Canberra, puis les études chinoises à Sydney.
Il a écrit nombre d'ouvrages, dont «Les Habits neufs du président Mao», «Ombres chinoises», «Revolution culturelle dans la Chine populaire», «Images brisées», «La Forêt en feu», «L'ange et le cachalot», les «Analectes de Confucius» et «Lu Xun, la mauvaise herbe» (traductions). Ses analyses sur les réalités de la Chine se sont toujours révélées pertinentes. Il a également publié «Protée et autres Essais» (Prix Renaudot de l'Essai 2001) et «Les Naufragés du Batavia».