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La mort de Françoise Sagan ou la disparition d\'un mythe
article [ Société ]
AFP

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par [NMP ]

2004-09-26  |     | 



Françoise Sagan restera dans l'histoire comme un personnage de roman, sans doute plus important que ses livres, un mythe dont la notoriété dépasse les frontières de l'Hexagone, le totem d'une époque faite de liberté et d'insouciance.

Dès l'annonce de sa mort, vendredi soir à l'hôpital d'Honfleur (Calvados), les hommages se sont multipliés pour saluer la mémoire de l'écrivain français contemporain le plus connu au monde et qui ne reçut pourtant aucun prix littéraire de première importance.

En mauvaise santé, elle avait passé l'été, alitée, dans le manoir de Breuil, près de Honfleur, acheté en 1958 mais qui ne lui appartenait plus, même si elle y résidait parfois. Elle était ruinée. Le ministre de la Culture Renaud Donnedieu de Vabres s'est dit "bouleversé par la solitude de sa fin de vie".

Des portraits publiés, des témoignages de ses proches, des articles qui lui sont consacrés, en France et dans toute l'Europe, ressort l'idée que, si on peut toujours discuter de sa véritable place dans le panthéon littéraire, Françoise Sagan était avant tout un être vrai et libre.

"Elle n'a pas été accueillie comme un grand auteur littéraire mais qu'importe. Elle écrivait ce qu'elle voulait, sans se soucier des autres, des prix, des académies. Elle écrivait pour elle", a dit l'éditeur Robert Laffont. "Le mystère Sagan ? Tout simplement l'art d'être soi", a estimé l'académicien Bernard Poirot-Delpech selon lequel "elle a rendu plus de gens heureux avec sa littérature qu'elle n'a été elle-même heureuse".

Françoise Sagan était drôle, jamais mesquine, et ne se prenait pas au sérieux. Elle continuait sur le tard à dire que le succès phénoménal de "Bonjour tristesse" (1954) avait été disproportionné. "J'ai lu Proust, Stendhal, des gens comme ça, ça vous rabat le caquet", estimait-elle avec son inimitable manière d'avaler les mots.

Avec sa mort, s'en va "la couleur, l'humeur d'une époque", a résumé le comédien Laurent Terzieff tandis que l'écrivain Edmonde Charles-Roux a parlé à son sujet d'un "mythe" et que le photographe Jean-Marie Périer l'a qualifiée de "Rolling Stone avant la lettre". Car elle a été avec "Bonjour tristesse" - un roman où une jeune fille couche avec un garçon sans en être amoureuse et sans tomber enceinte - le symbole de la libération des moeurs. Elle a incarné - comme l'autre mythe qu'est Brigitte Bardot - une insolence et une fraîcheur qui ne pouvaient que choquer les étouffantes années 50. Le président Jacques Chirac a souligné qu'elle avait "contribué à l'évolution de la place des femmes dans notre pays".

Les années ont passé, rythmées par les livres, les excès, des amours hésitants entre les hommes et les femmes, et sa gloire ne s'est jamais démentie. Le Herald Tribune estimait en 2002 qu'elle représentait "l'exception française à elle seule". Ses livres ont été traduits en 20 langues, on l'étudie dans les universités américaines, plusieurs biographies lui sont consacrées.

Dans sa "vie de patachon", comme elle disait, elle ne sera restée fidèle qu'à une seule chose: l'imagination. "Ce qui manque à notre époque, c'est la gratuité. Faire quelque chose pour rien, c'est grisant. Notre époque est trop matérialiste et trop exhibitionniste, avec ces gens qui racontent leur vie à tous les échos et se complaisent dans la réalité. L'imagination est la seule vertu qui nous reste. Et peut-être la première des vertus", assurait l'écrivain à la cinquantaine de titres.

Ses obsèques auront lieu mardi à 14H30 dans le village de Seuzac (Lot), près de Cajarc, où elle était née voici 69 ans.

dimanche 26 septembre 2004, AFP.

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