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■ L'hiver
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- - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - 2004-04-22 | |
La correspondance entre le Britannique Lawrence Durrell et l'Américain Henry Miller, étalée sans véritable temps mort pendant près d'un demi-siècle, ressort chez Buchet-Chastel, avec une large part inédite en français.
Une première partie, couvrant les années 1935-1959, avait été publiée en 1963 chez cet éditeur qui possède dans son fonds de nombreux titres de ces deux génies littéraires. Elle s'ouvrait par les lettres d'admiration du jeune Durrell (né en 1912 en Inde) pour son aîné (qui a vu le jour en 1891 à New York), alors installé à Paris. La lecture de "Tropique du Cancer", en 1935, est, pour le futur auteur du "Quatuor d'Alexandrie", un choc: "J'ai envie de gueuler bravo ! (...), c'est un bouquin qui fixe sur papier le sang et les tripes de notre époque". Cette nouvelle édition, parue en 1988 chez l'éditeur anglais Faber and Faber, publie les lettres, inédites en français, écrites de 1959 à 1980. Elle est aussi enrichie de passages qui avaient été supprimés, lors de la première parution française, afin notamment "d'éviter de blesser certaines personnes". Ce document a "toute la fraîcheur d'une conversation surprise entre deux amis intimes", comme le dit la préface. "Et si Kennedy mourait pendant son mandat, nous aurions Johnson, du Texas, où se trouvent les Américains les plus bornés", écrit par exemple Miller le 17 juillet 1960 dans une lettre où il parle de la télévision, du base-ball, de son désir de retourner en Europe, à moins qu'il ne veuille aller au Japon. Durrell lui répond qu'"un bon et long voyage d'un an autour du monde serait, probablement, la meilleure solution". Puis il évoque un lâcher de taureaux, à Sommières (Gard, où il vit), "au milieu d'une foule de vacanciers en délire". Ainsi, se succèdent les lettres entre ces deux grands "vivants": spontanées, fluides, rythmées par leurs projets littéraires, leurs voyages, leurs opinions sur les ouvrages des autres, sur les films qu'ils voient etc. "Quand on est resté un ou deux mois sans s'écrire, on a le sentiment qu'une éternité est passée", note Durrell le 4 octobre 1970. C'est en quelque sorte Miller qui a le dernier mot. Le 8 mai 1980 (cachet du 15 mai), il écrit: "Larry, mon vieux garçon (...), je suis en train de mourir, vraiment". Ce qui ne l'empêche pas d'avoir passé "deux à trois heures à dicter des lettres" et d'évoquer ses dernières aquarelles. Larry n'a pas le temps de répondre: Henry meurt le 7 juin, à l'âge de 88 ans dans sa maison de Pacific Palisades (Californie). Cette correspondance a été traduite par Frédéric-Jacques Temple dont l'ouvrage qu'il a consacré à Miller en 1965 ressort, toujours chez Buchet-Chastel. Ce livre est davantage "un dialogue avec un ami" qu'une biographie conventionnelle ou un essai critique. Il "éclaire le processus de création et les sources d'inspiration de ce pionnier des lettres américaines", note l'éditeur. Le 23 avril, à Sommières, l'association "Lawrence Durrell en Languedoc" organise un hommage à Frédéric-Jacques Temple, en présence du poète et romancier à qui on doit beaucoup de traductions de grands auteurs anglo-saxons (D.H Lawrence, Thomas Hardy, Tennessee Williams etc). Lawrence Durrell est mort dans cette ville en 1990. ("Correspondance", 780 pages, 34 euros, photos/"Henry Miller", 248 pages, 17 euros, photos. Les deux ouvrages sont en librairie depuis le 16 avril). mardi 20 avril 2004 PARIS (AFP)
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