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■ Voir son épouse pleurer
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- - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - 2004-04-08 | |
On lui a collé l'étiquette de « rêveur éveillé ». Le peintre catalan Joan Miro a songé la naissance du monde sur pas moins de 240 ébauches, dessins ou collages. Compagnon de route des poètes Reverdy, Tzara et Desnos, son oeuvre est stimulée par une vision lyrique mais aussi primitive de la Nature. Tout s'y transforme en Absolu, il n'y a plus de frontières entre le fantasme, le rêve, l'hallucination et le réel. Les semences parsèment le ciel dans La Ferme, les champs labourés le déguisent pour son Autoportrait. Proche de Blaue Reiter, Picabia, Picasso (qu'il félicitera d'être né avant lui), sa vie et son oeuvre vont se partager entre le surréalisme, le cubisme puis définitivement l'abstraction. 17 ans de réflexion (1917-1934) au Centre Pompidou.
Où ? Centre Pompidou. Rue St-Martin. Paris 4e. Tél. 01 44 78 12 33. Quand ? Du mercredi 3 mars au lundi 28 juin 2004. De 11h à 21h. Compte-rendu de l'expo : Joan Miró 1917-1934 La naissance du monde Expositions au Centre Le parcours chronologique de l'exposition, met en lumière les ressorts d'une création élaborée dans un va-et-vient permanent et régulier entre la terre catalane de Montroig et les milieux littéraires et artistiques de Paris, que Joan Miró rejoint en 1920. L'artiste se révèle en pourfendeur des voies nouvelles, zigzagant en effet entre le surréalisme et l'abstraction, pourfendeur aussi de lui-même, mettant en péril dans une démarche de véritable stratège, ses propres acquis et les séductions de sa poétique. Cette exposition permet aussi de mesurer comment son langage plastique a été stimulé par des contacts étroits établis avec ceux qui allaient devenir ses complices les plus proches, les poètes Pierre Reverdy, Tristan Tzara, Georges Limbour, Robert Desnos et surtout Michel Leiris ; ses voisins d'atelier de la rue Blomet, puis de la rue Tourlaque - André Masson, Max Ernst, Hans Arp, et Calder. Son oeuvre peut enfin être pleinement située aux côtés de celles de Picasso, de Matisse et de Duchamp, mais également de Klee et de Kandinsky, que Miró n'a cessé de regarder dans ces années-là , lui-même placé souvent sous leur observation admirative. Cet accrochage permet aussi de s'interroger, avec des axes nouveaux, sur ce qui est en réalité l'extraordinaire complexité de son oeuvre dans ces années 20 et 30 d'effervescente production et de multiples défis. D'un côté le "mirómonde" animé, coloré, panoplie ludique de pictogrammes et de signes métaphoriques constellant la toile - univers peint avec une soi-disant "innocence" dont André Breton stigmatisa le "stade enfantin" - de l'autre, les espaces presque vides ou maculés de taches sur lesquelles flottent des figures fantômes, véritables formes spectrales sorties des "fonds". Ces espaces pleinement actifs, Michel Leiris ou Georges Bataille en signalaient déjà en 1930 le caractère "trouble". Puis en entamant péremptoirement l'intégrité de la surface (collages, intrusions de matériaux vils, coupes approximatives du papier) Miró fait acte d'une audace sans précédent. Le public le plus large, notamment la jeune génération, sera saisi par cette oeuvre qui tire toute sa pulsion d'une vision tout à la fois concertée et hallucinée, dont l'énergie relève d'une aventure "première" et procède de cette remontée aux "origines" qui fascine tant aujourd'hui. L'infiniment petit et le plus banal - le terre à terre - y entrent en résonance avec les éléments du cosmos : mer, ciel, terre, eau, soleil, lune ; le jeu, l'humour et la poésie, avec la gravité et la cruauté les plus radicales. Au-delà de la "peinture-poésie" ou de la "peinture de rêve" dont l'oeuvre de Miró a été longtemps exclusivement désignée, apparaît ainsi une peinture "primordiale", une peinture à l'aube de la peinture. Ainsi le sous-titre de l'exposition est emprunté au titre de l'une des plus grandes toiles de l'artiste de l'année 1925 : La Naissance du Monde, chef-d'oeuvre du Museum of Modern Art de New York. La boucle du parcours de l'exposition se ferme magistralement par un ensemble des Grandes Peintures de 1933 à 1934. www.cnac-gp.fr |
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