Le sculpteur Lamine Barro et l'une de ses oeuvres, à Dakar le 5 mai 2006 (Photo Seyllou/AFP/Archives)

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ESCLAVAGE ET TRAITE NÉGRIÈRE : Le Cours Sainte Marie de Hann rend hommage aux victimes

"Fidèle à sa vocation d’école instrument de paix, d’éducation aux droits de l’homme et à la citoyenneté, le Cours Sainte Marie de Hann de Dakar, en collaboration avec l’ambassade de France au Sénégal, a célébré la Journée internationale de l’abolition de l’esclavage.

La cérémonie s’est déroulée en présence de plusieurs personnalités dont des parlementaires français. Une cérémonie qui a commencé par un dépôt de gerbes de fleurs au jardin du Mémorial, suivie par la lecture de textes à la mémoire des disparus.

Ensuite la délégation s’est déplacée vers le Square de l’Ile de Gorée où le ministre de la Culture et du Patrimoine historique classé, Mame Birame Diouf, a coupé le ruban. Quelques mètres après la délégation se dirige vers le mât des Nations Unies où il a été dévoilé les pièces de l’artistes Lamine Barro avant la visite de l’exposition des œuvres.

Dans son allocution, Marie Hélène Cuenot, la nouvelle directrice des cours, s’est dit honorée d’accueillir dans son établissement des parlementaires envoyés par le président français Jacques Chirac pour commémorer l’abolition de l’esclavage. “ Cet acte montre que le Cours Ste Marie de Hann reste une école d’accueil et de brassage culturel, car étant le premier établissement à recevoir le prix pour la paix de l’Unesco, en 1991 ”, a-t-elle dit. Et Mme Cuenot d’ajouter : “ depuis lors, notre établissement est devenu un des hauts lieux du patrimoine artistique culturel et éducatif du Sénégal ”. Le représentant des parlementaires a remercié la directrice pour l’accueil. Les députés venus de Bordeaux et de Nantes ont tous salué la qualité et l’esprit de paix et fraternité qui règnent au cours Ste Marie de Hann où l’on retrouve 52 nationalités. Lamine Barro, l’artiste-peintre, a déclaré de son côté que ses œuvres servent de leçons aux enfants, puisqu’elles leur permettront de mieux comprendre l’esclavage.

Le ministre de la Culture et du Patrimoine historique classé, Mame Birame Diouf, accompagné de son collègue de l’Entreprenariat, Marie Pierre Sarr Traoré, a annoncé que cette journée est destinée à rendre hommage à tous ceux qui ont été victimes de l’esclavage dont nous devons perpétuer le souvenir de leurs souffrances. Mais, c’est aussi une leçon, ajoute-t-il, d’espérance, car elle exprime notre foi commune d’un monde voué au dialogue de la pluralité des expressions culturelles qui le composent. Le ministre a fait savoir, dans la même lancée, que cet hommage et cette espérance qui fondent la célébration du centenaire de la naissance de Senghor, chantre du dialogue interculturel, sont aussi un combat résolument engagé par la France et le Sénégal pour la protection et la promotion de la diversité des expressions culturelles. Le ministre a, par ailleurs, félicité Lamine Barro pour ses œuvres qui retracent les différentes étapes de l’esclavage."


EUGÈNE KALY
www.lesoleil.sn

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Commémoration du souvenir de l'esclavage
"La marche de l'homme vers la promesse de l'universel"
Exposition de 1.750 petites sculptures de Lamine Barro
du 10 mai au 10 juin 2006
au cours Sainte Marie de Hann à Dakar (Sénégal)