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Rétrospective Camille Claudel (1864 – 1943)
article [ Arts ]
Du 15 avril au 20 juillet 2008. Musée Rodin, Paris.

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par [NMP ]

2008-05-27  |     | 



«Je lui ai montré où elle trouverait de l’or, mais l’or qu’elle trouve est bien à elle. » Auguste Rodin



Le musée Rodin consacre une rétrospective exceptionnelle à Camille Claudel. Cette exposition rassemble l’essentiel de l’oeuvre de l’artiste avec plus de 80 sculptures en marbre, terre cuite, plâtre, onyx et bronze, ainsi qu’une dizaine de gravures et dessins provenant de collections publiques et privées. Certains documents, comme la correspondance de Rodin et Camille Claudel et des photographies d’époque, complètent cet ensemble.

Une rétrospective pour enfin voir les sculptures sous un jour nouveau

Cette rétrospective éclaire le parcours artistique ponctué de chefs d’oeuvres d’une artiste aujourd’hui plus connue pour sa vie privée que pour ses propres créations. Après avoir été longtemps jugé en référence à Rodin, l’art de Camille Claudel apparaît profondément original, intense et rayonnant. Cette exposition a pour ambition d’appréhender l’oeuvre de cette insoumise en dehors de la passion qui l’unit à Rodin.

Quelle place occupe l’oeuvre de Camille Claudel dans le courant artistique de la fin du XIXème siècle ? Camille Claudel a-t-elle réussi à créer une sculpture résolument moderne en marge de l’oeuvre de Rodin ? Comment a-t-elle évolué en tant que femme élève-sculpteur dans un atelier ? Autant de questions auxquelles cette exposition s’efforcera de répondre…


Une oeuvre animée « par un souffle épique, enivrant voire tragique » (B. Gaudichon)


L’oeuvre de Camille Claudel est connue pour être marquée par l’influence de Rodin. Le maître a largement inspiré l’élève. L’inverse est également vrai, à tel point qu’il est parfois difficile de déterminer le travail de chacun d’eux. Mais, l’oeuvre de Camille Claudel témoigne également d’une incroyable puissance créatrice.

L’exposition permet de découvrir ou redécouvrir les oeuvres qui ont fait la renommée du sculpteur : La Valse où un couple de danseurs passionnément enlacés semble emporté dans un tourbillon ; L’Âge mûr, oeuvre autobiographique symbole de sa rupture avec Rodin ; La Vague ou Les Causeuses, exemples représentatifs de sculptures où Camille Claudel s’affranchit du maître pour réaliser des oeuvres plus personnelles, fortement influencées par les arts décoratifs et le japonisme.

Certaines oeuvres sont quant à elles présentées pour la première fois au public comme des petites études en terre cuite provenant des collections du musée et récemment réattribuées à Camille Claudel.



La Valse
©Musée Rodin (Photo Ch. Baraja) ©ADAGP, Paris.



Parcours de l’exposition



Passionnée par la sculpture depuis son plus jeune âge, Camille Claudel se forme tout d’abord à l’Académie Colarossi à Paris et dans l’atelier d’Alfred Boucher, qui accueillent les femmes artistes. En 1882, Boucher confie ses élèves à Auguste Rodin. Camille Claudel entre dans l’atelier du sculpteur en 1884.


1) Camille Claudel vue par les autres

Cette exposition présente en introduction plusieurs portraits de Camille Claudel, en particulier ceux réalisés par Rodin dont on connaît la nature des relations qu’il entretint avec l’artiste.
À partir de 1884, Rodin modèle à de nombreuses reprises le visage de la jeune femme. Un premier portrait dit « aux cheveux courts » dévoile un visage presque enfantin, aux yeux grands ouverts et à la bouche fermée, qui lui composent une expression vague et détachée. À partir de cette tête, Rodin modèle une série de variations comme Camille Claudel au bonnet, ou le Masque que le sculpteur associe plus tard à la main de Pierre de Wissant (l’un des Bourgeois de Calais). Ces oeuvres témoignent de la beauté de la jeune femme et de la fascination que Rodin a éprouvée pour ses traits, qu'il a maintes fois représentés.

2) Les débuts. Portraits de famille

Pour des raisons diverses – économiques, pratiques, affectives – le talent de Camille Claudel a commencé par s'exercer sur son entourage immédiat. La jeune artiste a besoin de s'exercer. Par le fusain et la gouache, à travers le plâtre, la terre cuite et plus tard le bronze, elle dresse ainsi une galerie de portraits de ses proches ou de figures pittoresques croisées au hasard de ses voyages.
Ces portraits permettent aussi de saisir ce qui préoccupera Camille Claudel tout au long de sa carrière : le temps, le destin, la vie. Enfants, adolescents, vieillards, jeunes filles, défilent sous sa plume ou naissent sous ses doigts. Voir vieillir son frère Paul, un de ses modèles préférés, forcer parfois le trait dans le visage d'une vieille femme, cerner ainsi les différents âges de la vie constituent pour elle des enjeux particuliers. Ses dessins ne témoignent, en revanche, d'aucun intérêt pour le paysage ou pour d'autres sujets que l'être humain.

3) Dans l’atelier de Rodin (1884-1892)

Entrée comme élève dans l'atelier de Rodin en 1884, Camille Claudel s’en éloigne une petite dizaine d'années plus tard. Si l'incertitude demeure sur les travaux exacts qu'elle a réalisés dans l'atelier, on peut considérer que c'est une période intense de formation et de création. Camille Claudel travaille la terre, réalise des mains et des pieds, dessine le modèle en même temps qu'elle répond à ses premières commandes, et tente de se faire une place au sein des Salons. Le manque de technique, bien normal chez une jeune fille d'à peine vingt ans, est compensé par un travail intensif, une intuition déjà profonde du modelé. La représentation du corps, l’expression des visages constituent alors l’essentiel du travail de Camille Claudel.
Assise sur un tertre, La Jeune fille à la gerbe, l’avant-bras droit replié sur le sein, pose la main sur son épaule. Cette position particulière est à rapprocher de La Galatée de Rodin et souligne la communauté d’inspiration qui régnait dans l’atelier.
Elle crée aussi à cette époque un des plus beaux portraits de Rodin que l’on connaisse, malgré les relations houleuses dont témoignent ses caricatures.

4) Sakountala / Vertumne et Pomone

Dans Sakountala, sa première grande oeuvre, Camille Claudel affronte pleinement la question de la composition. Elle choisit une source d’inspiration inédite : un sujet littéraire qu’elle a choisi dans le répertoire mythologique de l’Inde, et qui raconte les amours contrariées d’un prince et d’une simple jeune fille. La question de la destinée est d’emblée au coeur de ses préoccupations.
Dans ce groupe, Sakountala, debout, s’abandonne dans les bras de son époux agenouillé dont l’étreinte est un hommage à la fidélité. L’oeuvre changera de titre lors de sa réalisation en marbre pour devenir Vertumne et Pomone en référence à Ovide. L’aspect parfaitement poli du marbre est une des spécificités du travail de Camille Claudel qui taillait elle-même ses marbres et aimait les jeux de couleurs.

5) « Je travaille maintenant pour moi », Camille Claudel (1892)

Le départ de l’atelier de Rodin et la rupture amoureuse avec le sculpteur ouvrent une période d’intense créativité pour Camille Claudel.
La Valse ou Les Valseurs est élaborée vers 1890, et présentée au Salon de 1893. Cette oeuvre représente un couple de danseurs à la limite du point de rupture de l’équilibre, comme emporté dans un tourbillon. Dans une première version, Camille Claudel représente ses danseurs nus, mais leur sensualité est jugée peu acceptable et l’artiste habille d’une draperie plus pudique ses personnages afin de contourner la censure.
Cependant, l’Etat n’achètera pas l’oeuvre.
Avec les portraits d’enfants, autour de La Petite Châtelaine, s’ouvre une autre perspective. Le portrait est un des axes principaux du travail de Camille Claudel. Les jeunes enfants, porteurs d’une destinée inconnue, dont les traits encore incertains annoncent aussi les possibilités diverses de leur vie future, constituent un sujet de choix. D’autres questions esthétiques, le traitement de la chair, les ambiguïtés de l’identité sexuelle sont autant d’enjeux. Ces travaux s’inscrivent là encore dans cette recherche des variations et cette interrogation sur la destinée.
L’autre extrême est représenté par Clotho, une étude précise du corps décharné d’une vieille femme. La Parque Clotho, une des trois déesses qui, dans la mythologie grecque, régissaient le destin des hommes, est l’antithèse absolue mais aussi le pendant de ces enfants sur lesquels s’appesantit le regard de l’artiste. Figure baudelairienne à bien des égards, Clotho pousse à l’extrême un des axes de travail de Camille Claudel sur les chevelures.

6) L'Âge mûr

L'Âge mûr, dans ses deux versions, constitue une étape importante de la carrière de Camille Claudel. Ce « groupe de trois », comme elle l'appelait, est probablement celle de ses oeuvres qui a fait couler le plus d'encre.
On l'a très souvent interprétée comme le récit autobiographique des relations déchirantes entre Camille Claudel et Rodin, mais, lors de ses premières expositions, la sculpture est apparue comme la représentation symbolique du destin où l'homme vieillissant est irrémédiablement arraché à l'amour, la jeunesse et la vie. L'identification des personnages à Rose Beuret (compagne de toujours du sculpteur), Rodin et Camille Claudel est bien postérieure à sa création.
Tournant dans la carrière de Camille Claudel, L'Âge mûr constitue un moment-clé, l'accession à la maîtrise de ses moyens, un début de reconnaissance officielle et une blessure irrémédiable. Néanmoins, l'oeuvre ne sera pas fondue par l'État et Camille Claudel, comme certains de ses biographes, y verra l’influence de Rodin.

7) « De petites choses nouvelles »

L'expression est empruntée à la lettre écrite par Camille Claudel en décembre 1893 à Paul Claudel, et sera reprise par la suite par certains critiques.
Dans ces années-là, la recherche artistique de Camille Claudel prend une voie différente de celles qu'elle avait pu suivre précédemment et s’affranchit de l’influence de Rodin. Les nouveaux sujets, dont elle donne de très rapides représentations graphiques et dont elle envisage la réalisation, s'efforcent de capter et de restituer de brefs moments de la vie.
On sait par son biographe, Mathias Morhardt, la curiosité de l’artiste pour le spectacle de la vie ordinaire. Ainsi Les Causeuses s’inspirent d’une scène de bavardage entre quatre femmes dont Camille Claudel fut le témoin dans un compartiment de train. En plaçant ses personnages nus dans une encoignure sans âge, avec leurs visages hors du temps, Camille Claudel inscrit le « petit rien » dans une forme d'universalité. Cette veine est poursuivie avec La Vague ou Les Baigneuses, Profonde Pensée, Rêve au coin du feu.

8) Dernier mécène et dernières oeuvres

Incapable d'obtenir des commandes fermes de monuments publics, Camille Claudel a eu néanmoins quelques acheteurs privés (Mathias Morhardt, Léon Vauchez, les Rothschild, le capitaine Tissier). Toutefois, la plus importante de ces mécènes, et la dernière, reste la comtesse de Maigret, pour laquelle l’artiste réalise plusieurs portraits et qui acquiert la dernière sculpture importante de l’artiste, Persée et Gorgone.
Les toutes dernières oeuvres de Camille Claudel semblent fermer une boucle avec un portrait de Paul Claudel à 37 ans et une Niobide blessée, réutilisation partielle de Sakountala. Si l'activité sculpturale de Camille Claudel s'interrompt bien vers 1905, ces reprises ne témoignent pas seulement d'une perte de créativité, mais aussi d'un processus de variations et de réitérations qui n'est pas propre à l’artiste mais à son temps.
En 1913, à la demande de sa mère et de son frère Paul, Camille Claudel est internée à l’asile de Ville-Evrard, puis à l’hôpital psychiatrique de Montdevergues (Vaucluse). Elle y reste jusqu’à sa mort en 1943.



La Vague
©Musée Rodin (Photo Ch. Baraja) ©ADAGP, Paris.


***

Source Internet et site à consulter :
Musée Rodin



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