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■ L'hiver
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- - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - 2008-02-19 | | Thomas Waterman Wood (1823 – 1903): Jeune Indien à Fort Snelling 1862, The Minneapolis Institute of Arts Le grand Ouest, sa découverte et sa conquête, sa résistance farouche et ses paysages de rêve : cette histoire grandiose et brutale, transformée en légende bien avant que le territoire ne soit entièrement exploré, est l'un des fondements de la civilisation américaine. Les artistes y ont consacré depuis le début du XIXe siècle des œuvres extraordinaires presque parfaitement inconnues en Europe. Même aux Etats-Unis, cette production est placée en marge de l'histoire de l'art et on la voit peu dans les grands musées classiques. Pourtant, de paysages stupéfiants (Bierstadt, Moran) en portraits d'Indiens aux accents romantiques, d'épopées guerrières en scènes de genre irrésistibles où le cow-boy chemine en plein malaise existentiel, le XIXe siècle a fourni de merveilleux chefs-d'œuvre. Frederic Remington (1861 - 1909): Les Signaux de fumée XIXe siècle, 1905. Peinture, Amon Carter Museum. A la poésie d'un territoire paradisiaque, peuplé de bisons promis à la disparition (les panoramas mélancoliques de William Jacob Hays) répondent les épisodes des guerres indiennes traités avec un sentiment de grandeur et une fascination égale pour les deux civilisations affrontées (Stanley, Miller, Deas, Ranney). Après Frederic Remington qui marque l'apogée d'une imagerie héroïque et pittoresque, pleine de saveur réaliste, une génération de brillants illustrateurs (William R. Leigh, N. C. Wyeth) montre, au début du XXe siècle, que l'Ouest reste une source puissante d'inspiration pour l'Amérique moderne. George Catlin (1796-1872): Jeu de balle indien. Vers 1846. Blérancourt, Musée de la Coopération franco-américaine. Composée essentiellement à partir des collections des musées américains de FRAME, parmi lesquels le Denver Art Museum qui possède un important département de « Western Art », mais aussi de grandes institutions spécialisées qui conservent des œuvres emblématiques, elle s'efforcera de montrer l'enchevêtrement de l'histoire et de l'imagination, et la contribution essentielle des artistes à l'élaboration d'une véritable mythologie fondatrice de l'Amérique. Albert Bierstadt (1830 - 1902): Le Troupeau surpris XIXe siècle, 1872, Saint Louis Art Museum. La France a toujours été passionnée par la conquête de l'Ouest et les rendez-vous artistiques n'ont pas manqué : présentation au roi Louis-Philippe de la galerie indienne de George Catlin, relation d'amitié entre Rosa Bonheur et Buffalo Bill - dont le Wild West Show connut d'ailleurs un succès phénoménal en Europe. Il est temps de redécouvrir, non seulement une aventure humaine dont le cinéma seul est loin de rendre la richesse et la complexité, mais une grande page d'histoire de l'art réellement oubliée. George Catlin (1796-1872): Chasse au bison en hiver Vers 1846 . Musée du Quai Branly L’art américain mettant en scène l’histoire, les paysages et les légendes de la conquête de l’Ouest, constitue une page étonnante de l’histoire de l’art qui n’a jamais été montrée en France. Rangé sous la dénomination Western Art, il est assez populaire aux États-Unis mais peu présent dans les musées des Beaux-Arts « classiques ». Son caractère narratif, spectaculaire, touchant à un mythe fondateur de la civilisation américaine, a fait oublier sa valeur proprement artistique. Les images créées au XIXe siècle sont pourtant, bien souvent, de véritables chefs-d’oeuvre sur lesquels repose toute notre vision moderne de cette histoire. Le cinéma a puisé abondamment dans la peinture et si quelques noms seulement sont connus du grand public (Catlin, Remington), de très nombreux peintres et sculpteurs ont rivalisé de virtuosité et d’invention poétique sur ce thème en or. John Mix Stanley : Derniers de leur race. XIXe siècle, 1857. Peinture, huile sur toile, Buffalo Bill Historical Center. Whitney Gallery of Western Art Collection L’exposition de Rouen, Rennes et Marseille propose un choix fondé sur des critères plus esthétiques qu’historiques, et un regard européen sur un siècle d’imagination débridée, nourrie d’abord de la fascination des paysages fabuleux qui s’étendent à l’ouest du Mississipi. Tout en évoquant l’histoire héroïque et tragique de cette « conquête », le choc des civilisations, son but est d’abord de réunir les meilleurs artistes. Les peintures et sculptures présentées montrent comment l’oeuvre d’art, d’abord témoin de l’exploration de ce nouveau monde, devient rapidement un élément actif de la construction du mythe. Des grands paysages vertigineux commandés par les compagnies de chemin de fer aux scènes terribles des guerres indiennes, les artistes ont apporté une contribution décisive à l’idéal de liberté et d’aventure qui fonde la société américaine. La violence, jamais absente, peut être dénoncée ou sublimée. Les couleurs sont aussi inédites que les sujets, les portraits d’Indiens sont éblouissants. Les bisons promis à l’extinction, victimes collatérales de la guerre, symbolisent un monde perdu. * Rennes, musée des Beaux-arts (13 février-18 mai 2008) 20 quai Emile Zola - 35000 Rennes. Ouvert tous les jours, sauf le lundi et les jours fériée, de 10h à 12h et de 14h à 18h, ouverture le mardi en continu, de 10h à 18h. Tél. : 02 23 62 17 45. L’exposition sera ensuite présentée au musée des Beaux-arts de Marseille. * D'autres informations et un diaporama sont disponibles sur le site "Transcriptio" : Mythologie de l’Ouest dans l’art américain, 1830-1940 |
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