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- - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - 2023-10-30 | | Quel foin ! Tous les êtres vivants, toutes les créatures du monde visibles et invisibles, jusqu’aux Anges et aux feuilles des arbres, jusqu’aux arbres des forêts, et jusqu’aux forêts qui nous révèlent l’état du monde, tout et tous tremblent pareillement devant la mort et le changement. Comme devant un torrent furieux ou une mer qui nous semblent infranchissables, toute vie, même un peu morne, nous semble préférable face à cette grande Inconnue : la mort. La mort s’invite partout, elle est un pavé dans la presse comme sur la voie publique, où elle occupe même le haut du pavé, et c’est là justement où les rumeurs sont des pollueurs d’âmes et des embrouilleuses de piste. Gérard Depardieu est-il mort ? Et puis, mort à qui ? Ou à quoi ? Gérard est-il mort ou vivant, mort et vivant, comme le chat de Schrödinger ? « Gérard est mort » ou « Dieu est mort », c’est chou vert et vert chou, en deux mots, c’est toujours les mêmes « fake news » qui se répètent, comme récidivent les délinquants et le flux permanent des propagandes et du harcèlement publicitaire, des leurres comme des miroirs à alouettes dans le paysage mondain des grandes stratégies récursives autant que mensongères. Ce sont là, poils au menton et fausses moustaches, à la barbe même des plus sages d’entre nous, des fausses notes comme de fausses nouvelles, aussi récurrentes que les vagues sur la page du temps. Ce sont là, les mêmes informations totalement erronées ou carrément mensongères, qui l’air de rien se déploient sur la grande palette mondialisée des flashs et autres scoops divers, là même où infox et intox se mélangent les pinceaux comme on mêle des hallucinogènes. Dieu, tout comme l'acteur français, seraient-ils les victimes récursives de répétitives rumeurs ? Comme les rumeurs trompent la vérité ou (et) la réalité, en fait comme en faits divers, nous sommes tous, sans exception et acception de classe, des trompe-la-mort et des croquemorts transportant de porte en porte de lugubres rumeurs, de sinistres nouvelles, parce que bien souvent, nous sommes nous-mêmes de mortifiants morts-vivants ou des vivants à demi morts. Il y a exactement 140 ans « Dieu est mort » titrait un célèbre philosophe moustachu ; et hier, à son tour, l’acteur Gérard Depardieu, entre autres, est lui aussi la victime plus ou moins innocente de la même rumeur de décès. Pourquoi à la Lune, à la une, comme à l'une des urnes, les fausses nouvelles traversent-elles nos multiples écrans, comme des corbillards qui traversent La Toile ? Alors que quelques comètes traversent l’espace comme des calligraphies sur un fond de ciel étoilé, les infox et les intox chutent sur les fax comme des anges damnés. En définitive, du décès des dieux célèbres jusqu’à leurs créatures les plus médiatisées, c’est toujours le même requiem répétitif que l’on interprète comme un boléro de Ravel, toujours la même oraison funèbre que l’on célèbre, la même fin du Lac des signes que l’on joue selon les enjeux des uns et des autres. Et ça, c’est le signe de quoi ? Comme pour nous rassurer d’être encore des pseudo-vivants ? Percer le secret des rumeurs est plus facile que de percer le mystère de la mort. Et puis quand on « rumeure » si je puis me permettre, et qu’on complote, c’est toujours un moyen de se leurrer soi-même, de croire que l’on gère quelque chose, et que l’on maîtrise, au mépris d’une information objective, notre propre information. Le célèbre comédien en question dans la tirade de Cyrano aurait pu dire : « Un grand nez ? Un grand non, Monsieur, ce n’est là qu’une triste rumeur ! » Et donc, pas de panique chez les cinéphiles, et aucune inquiétude à avoir chez tous les croyants, Gérard n’est pas mort et Dieu non plus. Mettons nos peurs de la mort de côté ou entre parenthèses et prenons plutôt le risque de vivre vraiment, en vérité et en réalité. Comme je l’exprimais en mai 2021 à travers un article sur le mensonge et la réalité, intitulé « La métaphysique de la moustache », (1) « Derrière sa moustache, l’homme se ment-il en croyant dire une vérité qui toujours le dépasse ! Les convictions sont-elles des prisons comme le pensait Nietzsche ? Si pour survivre, « croire » est une nécessité biologique, il nous semble impossible de penser l’homme ou Dieu dans un espace linéaire et dualiste ; la vérité est toujours dans « l’entre-deux », dans cet « Entre (L) Dieux", cet Autre Lieu, cet « Ailleurs » si cher aux prophètes, aux voyants, aux artistes et aux poètes. En cette zone médiane aux courbes sinueuses et complexes comme un corps dans une torsion qui est celle de la vie. Si en imaginant, on peut se rapprocher du réel, le dire serait-il un mensonge ? Toute conviction est-elle une prison pour l’âme et pour le corps ? S’il traverse depuis toujours l’histoire des hommes, Dieu est-il pour cela une réalité temporelle et spatiale, ou reste-t-il une réalité « spéciale », une suprême intention comme une divine virtualité…, Homme ou Dieu, ils sont des réalités en puissance : Comme Celui qui EST et qui sera , est « Celui qui vient » toujours davantage… Comme une tension et une attention particulière de l’humanité entre les mains de l’esprit des choses ; une intention, un chemin de vérité sur l’homme et sur la vie elle-même ? » Pour mourir de sa propre mort, il faut d’abord exister, avoir vécu comme Gérard ; et Dieu n’existe pas, d’ailleurs il n’a jamais existé, ouvrons notre « espace tempes », élevons notre conscience, Le DIVIN IL EST partout, tout simplement et humblement présent, et même plus vivant que nos meilleurs acteurs ! Être est d’ailleurs son Essence même, comme pour nous, « être » reste la seule manière de mourir à ce monde mondain fait d’illusions, de rumeurs malsaines et d’informations mensongères. Et, pour faire d’une pierre deux coups, « être » est pour nous une autre manière de mourir à nous-mêmes et à nos convictions trompeuses . En fait, malgré son grand âge, Dieu est toujours « vivant », au sens « ontologique » du terme, et pas au sens « existentiel » bien sûr ; quant à savoir s’il est « bien portant », la réponse va totalement dépendre de notre propre santé au sens large et de la réponse à cette question essentielle : survivons-nous ou sommes-nous déjà « des vivants » ? L’homme lui-même existe-t-il autrement que biologiquement parlant ? Quant à l’HPH (l’Homme pleinement Homme autant que pleinement bienveillant) il n’est pas, ni en corps, ni encore ; Il reste en suspens. Nous sommes bien là, face de deux rumeurs paradoxales autant qu’infondées : Dieu EST réellement, sous une forme qui nous échappe totalement, certes, mais il EST, encore comme en Corps ; et même si l’homme existe bel et bien ou plutôt bel et mal, l’Homme Pleinement Homme (l’HPH) n’est pas encore ni en corps. Dans « l’espace tempes » homo-sapiens, depuis bien longtemps, trop longtemps même , ces mêmes rumeurs sont régulièrement lancées comme des rhumes se passent, de bouche-à-bouche ou de nez à nez. Comme ça, de matérialiste en rationaliste, de philosophe en philosophe, ou de Twitter en Facebook. Si l’on veut vraiment parler d’une mort éventuelle ou potentielle, alors parlons plutôt de la nôtre, la seule rumeur vraiment planétaire, celle de l’homo sapiens. Aussi réelles que les rumeurs de guerres et de malveillances, aussi réel que ces échos de concupiscences et de violence qui font un bruit d’enfer et parcourent tout le monde obscur comme une sombre réverbération qui enflamme les cerveaux, les médiats et les réseaux socioculturels… Avec tous ses tristes effets, et ses conséquences de toutes sortes. L'effet Twitter, c’est comme le péché originel ou l’effet papillon, une femme doute, un enfant s’enrhume, un homme faille et toutes les créatures sont contaminées. Déjà, à l’époque des grottes obscures et des cavernes platoniciennes, les groupes z’humains et leurs z’humeurs si particulières, on colportait déjà toutes sortes de croyances, d’idées aussi fixes que fausses, des tas d’informations erronées et de pensées ténébreuses… Tout comme nos réseaux les plus modernes … À l’Est comme à l’Ouest rien de nouveau ! Twitter en vérité et en réalité n’a rien inventé de nouveau, surtout en matière de réalité et de vérité augmentée . Là où vous semez des doutes, des complots et des rumeurs, il restera toujours quelque chose, comme disait un philosophe ou un sage. Ainsi, les mensonges se nourrissent de mensonge comme les rumeurs s’alimentent de nos humeurs. Les bonnes et les vraies nouvelles, et plus encore les fausses sont toujours sujettes à caution, parce que « la carte n'est pas le territoire », et qu’il existe autant de représentation que d’acteurs sur le plateau de jeu de nos existences. Des nouvelles les plus anodines aux faits divers les plus terrifiants, personne n’échappe à ce courant d’air , d’humeurs et de rhumeurs qui nous pendent au nez. C’est ainsi que les dieux comme nombre de personnalités mondaines ont toujours été l'objet de rhumeurs de méninges et d’affreuses tumeurs de « l’espace tempes ». Ce sont là des rhumeurs fumeuses qui ne cessent de se répandrent comme des virus mortifères, ce sont à gauche comme à droite des on-dit comme des murmures de zombis … Au point même que mes acouphènes elles-mêmes me sifflent des potins mondains et me bourdonnent un tas de négations et de ouï-dire qui ne sont que des bruits sourds, des bruits qui courent bien plus vite que nous et que les vents. Même que la lumière elle-même, se demande si les rumeurs ne vont plus vite qu’elle, mais, ce n’est peut-être là qu’un racontar de bazars à écrans ou d’interface à cancans ! Qu’en dit Raton, le laveur d’écran et de fenêtre (Windows et autres gates ) ? Nul ne semble vraiment le savoir ! Ce qui est sûr, c’est que dans cette histoire de rumeurs, chacun à sa part de responsabilité. La propagation exponentielle de fausses informations est comme tsunami dans lequel chacun ou chacune, à sa manière, amplifie la chose ; jusqu’à ce que ces rhumeurs se propagent de plus en plus vite et de plus en plus loin , comme une épidémie épiphénoménale hautement nuisible. Pourquoi tant de « rhumeurs des foins » d’écran (mensonges, scandales et autres bruits) ? Entre autres, parce que nous sommes perpétuellement coincés, existentiellement parlant, comme des sardines dans leur boîte, ou dans un étau qui est le propre d’un « étant » , entre les mors de notre inconnaissance, de nos croyances et de nos idées erronées sur tout, et les mors de nos propres désirs et autres besoins. Entre les moments de grâce et les moments de malheur et d’horreur, la vis sans fin des événements tourne sur elle-même, serrant ses mâchoires ... Il nous faut saisir, ce qui est difficile, de comprendre que tout voyage aux frontières de la mort se meut en voyage aux frontières de la vie. Parce que la mort n’existe pas vraiment ; la mort, c’est la rumeur des rumeurs, ou la rumeur par excellence, celle qui nous pousse à tout faire, le pire comme le meilleur, pour survivre à cette rumeur sans âge ; parce que dans le substantif « ru/meur » il y a cet impératif : « meurs » La mort n’est qu’un passage, un changement radical, une sorte de métamorphose ou de réincarnation… Ce qui n’enlève rien à la réalité des faits (les éprouvants), des épreuves et des éprouvés ; ce qui n’ôte rien, bien sûr à son horreur toute naturelle… Parce que malgré une vérité qui nous dépasse, la mort, cette réalité transcendante, ne peut nous épargner le choc d’un départ et toutes les étapes d’un réel deuil ; celle du déni de la perte, des sentiments de révolte et d'injustice, des sentiments de colère, de tristesse profonde et même de désespoir face au départ d’un être cher, un réel abattement doublé d’un sentiment de culpabilité et de solitude. Juste le temps de me moucher et de désinfecter mon clavier, et je suis à vous pour conclure mon article, en précisant que ces inflammations de muqueuses mondaines, à l’instar des coryzas complotistes, des refroidissements politiques, et cætera, provoquent de grandes sécrétions nauséabondes et des r’humeurs plus ou moins malveillantes ; tout comme ce fut le cas de Dieu enterré par un livre célèbre, ou d’un acteur enterré avant l’heure dans le leurre, et dans le beurre des rumeurs et autres publicités rentables pour d’autres. Sur ce, en vous souhaitant à toutes et à tous un bon week-end, je vous rappelle que je vous aime, et que cela n’est nullement un fait d’annonce, car je préfère vous oindre de mes salutations bienveillantes et affectueuses que de vous passer mon rhume des foins d’écran. (1) https://www.facebook.com/notes/roland-reumond/la-metaphysique-de-la-moustache-essai-sur-lhomme-et-sur-dieu-le-mensonge-et-la-r/10151288663207337 |
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