Musc'art de février: Nicole Azaïs, une sensibilité à fleur d'écaille (2)
C’est Marco Libro (en littérature) ou Marc Tarlet (dans le civil !), en délégué d’Angela Mamier, qui a ensuite eu le plaisir de présenter la seconde invitée de la soirée, son invitée, Nicole Azaïs.

Qui à Frontignan ne connaît pas Nicole Azaïs, tout à sa clientèle, derrière son étal de poissons, aux halles ? Les plus attentifs et amateurs d’insolite, auront peut-être remarqué et lu le panneau blanc suspendu derrière la commerçante et sur lequel elle couche d’étonnants textes d’elle…détonnants ! Eh bien cette fois, cette digne descendante des grands mareyeurs sétois, s’est retrouvée en pleine lumière, sans ses poissons mais avec ses textes et sa seule personne. Que Marc Tarlet, qui la connaît bien, s’est empressé de présenter comme « une caractérielle » dans le bon sens du mot, c’est-à-dire une femme de caractère, franche et directe dans son expression, laquelle peut porter sur les aspects de la vie d’aujourd’hui, la violence, la cupidité, le racisme, la gestion des fonds (marins, bien sûr !)…bref, tout ce qui ne va pas autour de nous et sur quoi Nicole met le doigt, avec rage pour ne pas dire révolte, car c’est là où ça fait mal.

En femme hypersensible, a poursuivi Marc, elle a une sensibilité à fleur…d’écaille (évidemment !) et ses textes respirent la générosité, l’espoir et la réconciliation dans notre « étrange société ». La faconde et la formidable explosivité de Nicole cachent bien les drames personnels que Nicole a vécus et c’est en cela qu’elle a su exorciser le malheur dans l’écriture (mais aussi la peinture et la sculpture) pour rester une femme bien debout dont l’humour nous fait autant de bien que les oméga3 de ses poissons !

Nicole Azaïs, une sacrée découverte que tout le public présent aura plaisir à retrouver plus longuement une prochaine fois.