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In memoriam: Mercedes Sosa
article [ Société ]

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par [NMP ]

2009-10-07  |     | 





La grande chanteuse et militante pour la liberté, Mercedes Sosa est décédée ce 04 octobre dans une clinique de Buenos Aires. Symbole de la résistance à l’oppression, symbole de l’espoir, et surtout "porte-voix" de ceux qui n’en avaient pas, elle fut une grande artiste et nombreux sont les hommages qui lui sont rendus partout dans le monde. Un jour de deuil national a été décrété en Argentine.

On la surnommait « la Negra », du fait de son appartenance indigène peut-être, mais surtout à cause de sa superbe chevelure noire. Elle était née en 1935 à San Miguel de Tucumán, dans le nord de l’Argentine, dans une famille modeste. Imprégnée par la culture populaire, elle choisit le professorat de danses folkloriques, puis elle vient rapidement à la musique.
Avec son mari le musicien Manuel Oscar Matus, elle signe en 1964 le Manifeste du Nuevo Cancionero, un projet qui se propose de dépoussiérer le folklore et de rénover la chanson afin de «l’intégrer à la vie du peuple, en exprimant ses rêves, ses joies, ses luttes et ses espoirs.»
Dans son ample poncho rouge, costume typique des paysans et indigènes argentins elle chante la liberté et l'espoir. Militante communiste, toujours au premier rang, elle défend la cause indienne, participe aux luttes syndicales et à de nombreuses manifestations pour les droits de l'homme. Elle devient le porte parole des opposants à la dictature (1976-1983). Elle est arrêtée en plein concert à Mar del Plata en 1979, ainsi que tous les spectateurs. Elle sera vite relâchée, mais ne pouvant plus chanter, elle choisira de prendre la route de l’exil à son tour pour l’Europe, Paris, puis Madrid. Elle ne reviendra qu’en février 1982 en Argentine, après la défaite des Malouines, pour une série de concerts.

Elle est l’une des voix les plus puissantes et les plus belles d’Amérique Latine. Une voix grave et forte qui allie folk et rock. Elle décloisonne les genres, rameute les générations tout en franchissant les frontières, immortalisant les textes des plus grands auteurs engagés d’Amérique latine tels les Chiliens Violeta Parra (« Gracias a la vida ») et Julio Numhauser (« Todo cambia »), le Cubain Silvio Rodríguez (« La Maza ») ou des ses compatriotes Ariel Ramírez (« Alfonsina y el mar »), Atahualpa Yupanqui (« Duerme Negrito ») et León Gieco (« Sólo le pido a Dios »). Elle a beaucoup chanté les poètes, Pablo Neruda entre autres, il faut également écouter la superbe "Misa criolla" qu'elle interprète de manière bouleversante...


Mercedes Sosa interprétant «Gracias a la vida» de Violeta Parra.

«Je suis chanteuse. Je suis veuve. J’ai un fils, Fabian Ernesto, et deux petites-filles. Je conduis une petite Audi. J’ai été très malade et je me suis retrouvée avec Dieu. Je suis progressiste. Je suis ambassadrice de l’Unicef », avait résumé Mercedes Sosa dans une interview en 2000. Ses problèmes de santé et son hospitalisation l’avaient empêchée de participer au lancement de son double album "Cantora" composé de duos avec des vedettes de la musique hispanophone (Joan Manuel Serrat, Luis Alberto Spinetta, Caetano Veloso, Shakira).

40 ans de carrière, 40 ans de chansons…Ce qui lui a valu de recevoir de nombreuses récompenses, comme en 1992 lorsqu'elle fut déclarée citoyenne d'honneur de Buenos Aires, où elle a vécu à l'âge adulte. «Ces prix ne me sont pas seulement décernés parce que je chante, mais parce que je pense. Je pense aux êtres humains et à l'injustice. Je pense que si je n'avais pas pensé, mon destin n'aurait pas été le même», a-t-elle affirmé un jour.

Ses cendres seront dispersées à Tucuman sa ville natale, à Buenos Aires, et à Mendoza la ville où elle vécut avec son mari et sa famille, selon sa dernière volonté.

Adiós, Mercedes. Que descanses en paz.

Nicole Pottier

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