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■ Voir son épouse pleurer
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- - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - 2005-01-14 | |
Place des Francophones : dans la rubrique "thèmes d'écriture" sont proposés régulièrement des exercices à contrainte : calendrier, réécriture sur un poème d'Eluard ou sur les Instructions de Julio Cortazar ou autres idées encore plus farfelues. Ici, Leezie propose une écriture sur cette photo du photographe Claude Aubry, prise au Cannet (France, Alpes maritimes).
Vous pouvez vous aussi continuer cet exercice et nous envoyer vos contributions ! Elles seront ajoutées à cette page et leur présence signalée sur le forum ou dans le site... Hélène Soris : En m'éveillant ce matin j'ai pensé à cette photographie. N'est ce pas Philémon et Baucis ??? enfin des cousins car ce ne sont pas des chênes. Jean Pierre Clémençon : nu pourrait dire fragile nu reste pourtant l'état premier sans maquillage ni costume taillé A MA mesure la mesure n'a pour taille que celle de mes yeux il me faudra bien , même aveugle intégrer cette nudité aux bras dressés Jacques Gourvennec : Qu'est-ce mon arbre, est-ce mon sol, est-ce mon ciel, sinon un pacte habile, avec le sentiment et je ne sais quelle nature ? Mon arbre à moi, au planning du vent, mon arbre centenaire, est-ce encore mon chêne, avec le même sang ? Est une image, est-ce un tableau, est-ce une vue plus saine et qui indiquerait, là , où je me suis planté ? Est-ce bien moi, tout aussi libre à ma propre nature, au paysage mouvant, absent d’une tempête où mon regard statique, viendrait prendre, l’hiver, au bout d’un été bleu ? Est-ce bien moi vraiment… nocturne…au fond de l’appareille, comme au théâtre, dans un rêve mourant, au Rien d’une photo… Est-ce bien moi ... ? Ce Moi.. cet « Il » et « Elle» cette nature … D’un scénario d’épileptique, du Beau comme du Mal ! Moi d’une langue inventée, vocabuloscopique, hostile à tous les temps au monde d’improbable. « Elle » au silence, « Il » sans voix, « Il » à l’os fragile, « Il » sans souffle, sans dire et sans entendre « Elle » sans vent, « Elle » sans voies « Il » aux muscles graciles... Du porter " Elle" en soi… Jean Pierre Clémençon : les rois s'affublent de couronnes les anges d'ailes pas de villages sans églises mais pour parles au ciel les arbres dressent leurs vies d'autres saules pleurent Hélène Soris : Nous sommes tous deux oliviers Et j’aime notre ressemblance Tu ne vois pas que je me penche Tu es là tu dresses l’orgueil De ta chevelure avenante Comme j’envie les arbres des forêts touffues Ceux dont les branches frissonnantes Susurrent sous la brise Et puis se frôlent Toi Hêtre seul juste à côté Arbre voyeur Jaloux Tu ricanes de nos distances Oui mais nos ombres nous unissent Leur gris colore la pelouse C’est le rêve qui sait aimer…désincarné Nos racines sont étendues Je ne peux que toucher du pied Mon rêve inaccessible Mais j’ai soufflé aux frémissements d’un insecte Tout l’inaudible de mes transes En avril Sur une feuille minuscule S’inscrira la veine des preuves Qu’a lieu la volupté des arbres Déjà L'oiseau discret en est témoin en cet instant. Lucia Sotirova: Paysage Arbre femme l'arbre homme bleu amorphe sève figée quintessence d'un rêve germinal dans l'humus du souvenir leurs doigts aveugles de sons joueront l'infini à la harpe du ciel les mêmes grues passeront - aile qui se heurte au creux de la pierre pour apprendre l'envol ils enlacent l'éphémère obéissent aux saisons femme de bleu homme de sève en une fuite de printemps Pour Francopolis janvier 2005 en partenariat avec Agonia France |
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