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- - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - 2004-08-12 | |
Chaque chose a son prix
Je venais de terminer mon premier séjour d’une semaine chez la sœur de mon amie Nusya à Jakarta et je voulais rentrer à Yogyakarta. Il était six heures et demie du matin, lorsque Madame Yuli, la sœur de Nusya, et Monsieur Bernard, un homme qui a séjourné chez Madame Yuli, m’ont amené à la Gare de Jatinegara, une gare moyenne qui se trouve à Jakarta-est. En réalité, ils auraient dû m’emmener à la Gare Gambir qui se trouve près du Monument National (Monas), mais c’était trop tard pour y aller. C’était bien ma faute, parce que je me suis réveillé trop tard. Après avoir dit «Merci beaucoup» et «Au revoir» à Madame Yuli et Monsieur Bernard, je suis entré dans la gare pour acheter le ticket pour Yogyakarta. En fait, je voulais acheter un ticket classe affaire, mais à la fin, j’ai decidé d’acheter un ticket classe économique. J’ai pensé que c’était meilleur marché et, en plus, je voulais essayer de voyager dans un train en classe économique. Il y avait quelques amis qui m’avaient dit que c’était intéressant de voyager en classe économique. On peut y trouver de nouveaux amis. En plus, si on veut voyager gratuitement, on peut entrer sans ticket. Mais c’est trop dangereux. Si on fait cela, on finit en prison. J’ai attendu le train après avoir acheté le ticket en lisant un livre, précisément un roman anglais que j’avais acheté au Shopping Centre à Yogyakarta. Il y avait beaucoup de monde à la gare. Certaines personnes ont lu les journaux. Un long son a sonné bruyamment. C’était la sirène du train qui s'approchait. Dès que le train rouge est entré en la gare, les voyageurs se sont précipités vers lui. Moi, j’ai couru pour trouver une bonne place dans le train en tenant mon ticket dans la main gauche et un sac à dos bleu et une boîte dans la main droite. C’était mon deuxième voyage en train. Le premier c’était en train de classe exécutive "Taksaka 01". Heureusement, j’ai réussi à trouver une bonne place près de la fenêtre par laquelle je pouvais voir le panorama. Le voyage était très fatigant et aussi ennuyeux. A côté de moi, une femme avec sa petite fille qui mangeait beaucoup de pain. J’ai demandé à la femme quelle était sa destination: «Où allez-vous, Madame?». Elle m’a dit: «On va à Cirebon. On descendra à la gare». «Et vous, Monsieur?», demanda-t-elle. «Je vais à Yogyakarta.», repondis-je en souriant. A ce moment-là , je me suis rendu compte que c’est vraiment difficile de voyager en s’occupant des enfants. Cela peut être ennuyeux s’il n’y a pas assez de place pour les enfants. Après à peu près trente minutes de voyage, le train s’est transformé en un grand marché. Je l’appelle toujours Pasar Berjalan (l’expression indonésienne pour le marché ambulant) depuis ce moment-là . C’est peut-être incroyable pour ceux qui ne le prennent jamais, mais vrai. Vous y trouverez beaucoup de choses à vendre: nourriture, boissons, vêtements, objets d’art, journaux, magazines, cigarettes, etc. Les marchands se déplacent d’une cabine à l’autre en offrant leurs marchandises. Normalement, les marchands ne sont pas dans le train pendant un voyage très long, par exemple, de Yogyarta à Jakarta. Ils se déplacent d’une gare à la prochaine gare. Je suis sûr qu’ils changent aussi de train. C’est-à -dire, ils se déplacent d’un train à l’autre. Je ne sais pas s’ils doivent payer pour ces affaires ambulantes ni ce qu’ils doivent payer. Ce que j’ai trouvé, dans les trains de classe économique c'est qu'on ne pourra jamais s’asseoir confortablement comme dans un avion, sauf si on a trop sommeil. Il y a toujours du bruit partout. Parfois, les marchands se disputent sérieusement entre eux, parce que un marchand avait fait tomber les marchandises d’un autre. Quelques marchands devaient s’arrêter longtemps dans une cabine, parce que le passage était complètement bloqué par une vieille marchande qui était en train d’offrir des marchandises aux voyageurs en insistant longtemps. Bien que le nombre de marchands ne fut pas grand, ce ne sont pas les seuls gens occupés qu’on trouve dans un train de classe économique. Dans mon train il y avait non seulement des marchands, mais aussi des mendiants et des musiciens des rues. Et c’est qu’on doit leur donner de l’argent. Comme les marchands, ils se déplacent partout dans le train pour attirer la pitié des gens, mais parfois personne ne leur donne ni attention, ni sou. Pour moi, les mendiants ne causent pas autant de bruit que les marchands et les musiciens, parce qu’il nous demandent de l’argent poliement – sans force. Il y avait certains mendiants handicapés physiquement. Le problème ce sont les musiciens des rues (pengamen), parce qu’il nous demandent très souvent avec colère et aussi force. Il faut que nous leur donnions de l’argent chaque fois qu’il finissent de chanter, bien qu’on ne trouve aucune beauté dans leurs chansons. A ce moment-là , pour les éviter, je mettais toujours les écouteurs et faisais semblant de dormir. Bien que je le fisse, ils essayaient toujours de me réveiller. On s’est arrêté à la Gare Cirebon (Java-Ouest) où la femme à côté de moi est descendue avec sa fille et tout de suite, un jeune homme prit sa place. Dès que le train a commencé à bouger, un groupe de musiciens des rues est entré dans notre cabine. Mais, avant leur arrivée, j’avais déjà fermé les yeux. Ils se sont approchés et ont commencé à chanter une mauvaise chanson. Lorsqu’ils ont eu fini de chanter, l’un d’eux s’est approché en serrant une boîte. J’ai pensé qu’ils allaient me laisser, mais je me suis trompé. Ils m’ont réveillé. «Monsieur, réveillez-vous!», dit l'un d’eux. «Monsieur, monsieur, réveillez-vous, réveillez-vous!», dit un autre une deuxième fois. «Il dort depuis une heure», dit le jeune homme qui était assis à côté de moi. A cause de cela ils sont partis. Une autre fois dans ce train, un autre groupe de musiciens des rues est venu. Lorsqu’ils sont arrivés presque tout le monde a dormi. Alors, ils n’y ont pas passé beaucoup de temps. Ils n’étaient pas contents. On avait passé à peu près douze heures dans le train. Le soleil s’était déjà couché depuis trois ou quatre heures. Le nombre des voyageurs diminuait. Il y avait beaucoup de places libres et on pouvait se promener dans le train librement. A ce moment-là , je ne savais pas où nous étions, mais une jeune fille dont j’ai oublié le nom, m’a dit qu’on allait passer la Gare Purwokerto dans quinze minutes. Lorque le train s’est arrêté à la Gare Purwokerto, un groupe de musiciens des rues est entré dans la cabine. L’un d’eux a bien chanté et pour l'apprécier, moi et les deux jeunes filles qui se sont assises devant moi, avons donné quelques pièces de monnaie en souriant. Mais tout suite, un autre jeune homme est arrivé en bousculant. «A mon tour, s’il vous plaît!», demanda-t-il. «Mais, on vient de donner de l’argent à vos amis», dis-je. «Ah, non, je ne suis pas de ce groupe. Moi, je suis seul. L’argent, s’il vous plaît!» demanda-t-il encore une fois. «Tenez!», dit l’une des jeunes filles. Il est parti sans nous remercier, comme un fantôme noir. Comme je l’ai dit, c’est vraiment un marché ambulant où on trouve tout, non seulement des marchands aggressifs avec leurs marchandises, mais aussi des distractions payantes ennuyeuses et des mendiants ayant besoin de pitié. Ce train appartient aux gens de classe sociale et économique la plus basse ou à ceux qui veulent voyager sans dépenser beaucoup d’argent. C’était l’annonce venant du haut-parleur qui nous a informé que nous allions arriver à la Gare Tugu, Yogyakarta, dans quinze minutes. Cela m’a fait très plaisir. A ce moment-là , j’ai su que c’était le moment de quitter «le marché ambulant» dans lequel j’avais passé treize heures en restant assis. C’était aussi le moment de quitter les mendiants polis et les musiciens de rues presque non-civilisés. Je suis descendu du train en remerciant Dieu et en disant «Au revoir» aux jeunes filles. Finalement, je me suis retrouvé à Yogyakarta à dix heures. J’ai loué une moto pour rentrer chez moi. Jogja, le 10 mai 2002 |
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