Un jour de promenade aux traits mélancoliques
Où l’âme vagabonde, quelque peu nostalgique
Sur un terrain barbare, vaguement sablonneux
Survolé de ces ombres, aux dessins cotonneux.
Tu m’es apparu, fièrement dressé sur une tige
Piqué au vif, du dédain qui tendrait à t’ignorer
Et reste fidélisé à ta tête de cinq arceaux liges
Cernent un crâne d’œuf, aux piques immodérés.

Toi de racine, à l’aspect quelque peu agressif
Ne cacherais-tu pas, somme toute comme mon être
Un cœur sensible, souvent poussé sur la défensif
Toujours la peur, renvoie une image de mal être.

Mais tel un étendard vaillamment brandi
Tu sers d’emblème à un pays nordique grandi
Qui affiche grâce à toi, une bien belle effigie
L’Ecosse sourit, de fantôme aux formes assagies.

Ne surmontes-tu pas, des chapiteaux d’église
Par tes feuilles, comme ornement à des piliers
Demeurant ainsi, béni de dieu dans ces édifices
Surplombant l’homme, de cette hauteur de palier.

T’’irradies mon cœur, par ce jour pâle sans soleil
Car vois-tu je sais, qu’au fond d’un idyllique jardin
Tu brilles parmi d’autre fleurs, et jets d’eaux badins
Modeste chardon, aux aiguilles titillant mon éveil.


RAOUX – Pierre



Le 3 août 2005