Pas peu de chrétiens sont complètement désorientés quand ils entrent pour la première fois dans l’église du Saint-Sélpucre, surtout s’ils ne sont pas accompagnés par un guide, tellement est grand le nombre des lieux de pèlerinage. Dans cette situation nous nous avons trouvé, lorsqu’on a marché dans ce lieu monumental de culte dans le Grand Samedi orthodoxe pour participer à la cérémonie de la prise de la Lumière Sacrée. Bien qu’on a choisi un voyage en Terre Sainte, organisé par une agence serieuse, moi et ma femme sommes arrivés dans l’église du Saint-Sélpucre sans les autres pèlerins du groupe et sans guide, car ils n’ont pas réussi à passer à travers deux barrages formés de policiers et militaires, qui ont laissé passer que ceux qui ont eu une invitation spéciale ou une carte de presse, comme a été notre cas. Avantage service!
Bien que j’ai eu beaucoup de temps disponible (du temps de la collation entre le petit dejeuner et le dejeuner jusqu’a quatorze heure, quand se produit le Miracle du Feu Saint), j’ai remarqué seulement le Pierre de l’Onction et l’édicule dans l’interieur duquel se trouve le Saint-Sélpucre, c’est à dire les deux dernières des quatorze Stations établies depuis le XIème siècle sur la "Via Dolorosa". Je ne suis même pas monté au premier étage où j’aurais pu voir les lieux saints d’autres trois Stations (la Xème: Jésus a été dépouillé de Ses vêtements; la XIème: Jésus a été cloué sur la croix; la XIIème: Jésus a mouru sur la croix). J’ai été purement et simplement la bouche bée en regardant l’agitation des pèlerins, la grandeur de l’église du Saint-Sélpucre, les peinture murales, mais surtout, ces hommes de garde, habillés en vêtements de moines, qui, de temps en temps, donnaient quelques ordres d’évacuation de certaines zones avec une voix si forte et avec un mouvement de main si vigureux (probablement pour être plus convainçants, parce que pas tout le monde comprennait la langue greque), que je m’attendait d’un instant à l’autre à être presque tous évacués, comme j’ai entendu que c’est passé dans d’autres années, quand certains leaders d’État sont venus pour y assister.
En échange, le lendemain, j’ai eu le temps de visiter tranquillement presque toute l’église du Saint-Sélpucre, en étant accompagné par un guide. Parmi les lieux saints, les moins fréquentés par les pèlerins, dont on a franchi leurs seuils, a été le tombeau de Joseph d’Arimathie, situé derrière l’édicule du Saint-Sélpucre. J’ai vu une grotte avec les murs fumés, un autel en bois avec des traces visible d’incendie, dans un état évident de délabrement. Le tombeau était situé dans une crypte dans le rocher. Le guide nous a informé: "À elle on dit aussi la chapelle d’Ingratitude, parce que dans ce lieu de culte on devrait accorder le respect dû à Joseph d’Arimathie, en tenant compte qu’il a cédé son lieu de sélpucre pour Jésus". Un prêtre du groupe a confirmé les paroles du guide, en citant à haute voix les de l’Évangile de Matthieu: "Le soir étant venu, arriva un homme riche d'Arimathie, nommé Joseph (…) qui le déposa dans un sépulcre neuf, qu'il s'était fait tailler dans le roc".
On est entré aussi dans la chapelle de Lamentations, où Jésus a été emprisonné une période, en ayant les pieds immobilisés, parce que ils ont été introduits jusqu’au-dessus de la cheville dans deux trous d’une dalle de pierre. Tout le long du Chemin de la Croix, du Prétoire au Saint-Sélpucre, les Suplices et les Souffrances du Seigneur n’ont pas cessé même pour un moment.
On est arrivé à la chapelle d’Adam, un lieu situé au pied du rocher de Golgotha, où, dans une fissure large, en forme de fuseau, a été trouvé le crâne d’Adam. Le guide est venu avec une explication: "Par le sang de Jésus, qui a coulé par cette fissure du sommet du rocher de Golgotha jusqu’au crâne du premier homme, Adam, on a lavé le péché originel de l’humanité. À cause de ça, les icônes byzantines avaient à la base un crâne". J’ai vu la fissure à travers un parois de protection en verre, mais le crâne n’était plus.
On est passé à côté de la porte de la grotte de la Sainte-Croix, qui, à notre grand regret, a été fermée pour des raisons inconnues de nous, où on aurait descendu 42 marches jusqu’à l’endroit où la Sainte-Hélène, dans son pèlerinage au IVème siècle, a découvert la Sainte-Croix, les croix des deux larrons, et les clous utilisés lors la crucification. Le guide nous a dit: "Pour faire la distinction entre la Sainte-Croix et les deux autres croix, l’impératrice Hélène a fait un test: on a touché avec chaque des trois croix un mort. Seulement une d’entre eux - la Saint-Croix - a produit le miracle de la réssurection du pauvre défunt". Un prêtre du groupe a ajouté: "Le patriarch Macaire, en étant sur un terrain plus élevé, a montré au peuple la croix. Depuis lors, au 14 Septembre on célebre à jeûne la Fête de la Croix Glorieuse".
J’ai visité et d’autres chapelles plus ou moins notoires contenues entre les murs de l’église du Saint-Sélpucre, au moins dix, mais une question est resté dans mon esprit: l’ingratitude des gens peut être si grande qu’on ne trouve aucun sponsor qui aiderait à refaire la chapelle de Joseph d’Arimathie, comme elle a été plus d’un millénaire et demi avant?