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■ L'hiver
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- - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - 2012-01-08 | |
l'entrepôt
Fred tourne la tête vers le serveur, lève sa main droite et fait claquer ses doigts. ---Oh, Garçon! Remets-nous ça s'il te plaît. Puis, il saisit son Canon posé sur la table et fait défiler les dernières photos une à une, lentement, avec un commentaire pour chacune. ---Ils en veulent cinq! Répète-t-il pour la énième fois, Tiens regarde... ---Tu changeras pas Fred, à chaque fois que t'as une commande pour un canard , tu stresses à mort, t'as peur de pas réussir et tes photos sont toujours les meilleurs. --- Quelle idée! Des photos des bords de Seine, et en banlieue de surcroît, je me demande ce qu'ils veulent en faire? ---Arrête Fred ! Te prends pas la tête avec ça, tu leur files leurs photos, tu prends le fric et basta... Le Garçon amène nos bières, tire une chaise de la table d'à côté et s'installe avec nous. Notre équipement photos a aiguisé sa curiosité, il veut savoir qui nous sommes et ce que nous faisons ici où il n'y a que des entrepôts abandonnés à perte de vue. Il nous dit qu'autrefois le café tournait bien mais que maintenant la moitié des entrepôts étant vides, le commerce a presque disparu et le quartier se meurt peu à peu. Je lui explique que j'ai des photos à faire pour un magazine, mais l'homme semble sceptique et se montre particulièrement curieux. Ses questions commencent à m'agacer, alors je prétexte un rendez-vous, je règle les consommations et nous partons. Dehors il fait froid, le soleil s'est noyé par dessus le pont dans la langueur oranger de la Seine qui scintille encore faiblement. Pour nous dégourdir un peu les jambes, Fred et moi décidons de marcher le long du fleuve et des immenses entrepôts désaffectés. La faible lumière d'un lampadaire situé juste derrière nous étirent démesurément nos ombres qui s'allongent telles des personnages de Giacometti. Tout en marchant, nous discutons de choses et d'autres quand soudain notre attention est attiré par les bruits d'une dispute. Arrivés au croisement des deux ruelles, nous distinguons clairement trois hommes échangeant de vifs propos. Trop occupé par leur dispute, Ils ne nous ont pas encore remarqués. Mais brusquement, la querelle prend une autre dimension, ils en viennent aux mains et se bousculent violemment. L'un d'eux exige de l'argent, son argent dit-il, mais les deux autres lui répondent qu'il n'aura rien. L'homme qui réclame son argent sort soudain un couteau et menace les deux autres. L'un des deux hommes menacés porte rapidement sa main à sa poche et sort un revolver qu'il tient à bout de bras. Mais l'autre ne lâche pas son couteau, au contraire il le passe alternativement de sa main droite à sa main gauche et continue à avancer comme s'il ignorait la menace du revolver. Malgré la faible lumière, Fred sort son appareil et tente une photo, un flash illumine la ruelle en même temps que l'homme tire. Le gars au couteau, touché semble-t-il en pleine poitrine, s'écroule et le troisième se fige sur place, pétrifié par ce qu'il vient de voir. Surpris par l’accélération des événements, Fred a oublié de désactivé son flash. Le tireur se retourne vers nous à la vitesse d'un éclair, donne un ordre court à son complice et part en courant dans notre direction. Au même instant, Fred et moi détallons aussi vite que nous le pouvons. Nous avons une bonne centaine de mètres d'avance et réussissons à bifurquer dans une ruelle à gauche avant qu'il ne nous voit. Nous courrons aussi vite que nous le pouvons, nos gros appareils photos et nos sacs nous gênent dans notre progression, mais pas question de se laisser rattraper. La chance semble être de notre côté, vite nous prenons un chemin à gauche, puis un autre à droite. Maintenant nous longeons un immense bâtiment partiellement éclairé par un lointain lampadaire. Nous devons quitter cette ruelle au plus vite car nous sommes trop visibles et donc...Vulnérables. --- Par ici! Dit Fred, vite, il y a une petite fenêtre, elle est ouverte. En fait, ce n'est pas vraiment une fenêtre mais une sorte de soupirail qui permet tout juste le passage d'une personne de corpulence moyenne. Fred et moi sommes plutôt minces et nous nous engouffrons dans cette étroite ouverture assez facilement. Comme je passe en dernier, je me recroqueville sur l'étroit rebord de fenêtre, puis la referme. Je serre mon appareil photo et mon sac contre ma poitrine et saute dans le vide. La chute est brutale, je me fais mal à la cheville. A l'intérieur, c'est le noir absolu. Je suis très essoufflé et j'ai peine à reprendre ma respiration. Fred, qui est plus sportif que moi, a déjà retrouvé son souffle et scrute le soupirail. Après quelques secondes, une ombre passe devant puis revient et s'arrête. A l'ombre, on devine un homme qui se penche, se redresse puis disparaît. Bien que personne ne puisse nous entendre, nous parlons à voix basse. ---Tu as ton appareil et ton sac Fred? --- Oui, je l'ai cogné un peu contre le mur, j'espère qu'il n'a pas souffert. Et le tiens? --- Moi, dis-je, c'est plutôt mon pied qui a souffert, je crois que je me suis foulé la cheville. Je lève les yeux vers le soupirail. --- T'as vu comme c'est haut, Fred! On ne pourra jamais repasser par ce soupirail. En effet, notre chute aurait pu être dramatique, mais par chance, aucun objet susceptible de nous blesser ne se trouvait à terre. Afin d' y voir un peu mieux, Je sors mon portable et l'utilise comme une de lampe torche. La pièce dans laquelle nous nous trouvons est immense et la faible lumière ne nous permet pas d'estimer sa surface. Mais pour l'heure, ce qui nous inquiète n'est pas la superficie de cette pièce, mais sa hauteur. Un simple coup d'œil vers la fenêtre suffit pour constater qu'elle est inaccessible sans l'aide d'une échelle; elle est à au moins trois mètres cinquante de nous. Néanmoins il nous faut essayer, alors je joins mes mains, les place contre mon ventre et demande à Fred de monter. Il grimpe sur moi, puis pose ses pieds sur mes épaules et s'efforce d'atteindre la fenêtre. ---J'y arrive pas Clovis! Me dit-il. ---Alors pose un pied sur ma tête, tu seras plus haut. --- Pas la peine, on n'y arrivera pas et en plus le mur est lisse, aucune aspérité. Fred redescend. Nous discutons sur la stratégie à suivre et décidons de prendre nos affaires et de partir explorer le sous-sol à la recherche d'une sortie. l'extrémité de la pièce débouche sur un large couloir au sol bétonné parsemé d'objets hétéroclites, papiers, cartons, bouteilles vides etc...Pour économiser la batterie de nos portables, je récupère des feuilles de papier que je torsade de façon à former une torche. Après plusieurs changements de direction, une nouvelle inquiétude nous envahit: la peur de nous perdre. Retrouverons-nous le chemin du retour s'il n'y a pas de sortie? Retrouverons-nous notre chemin jusqu'au soupirail? Maintenant, nous le savons, il nous sera aisé d'atteindre la fenêtre à l'aide des tables, chaises et planches que avons vues dans divers salles. Nous sommes sur le point de faire demis-tour quand un événement inattendu vient bouleverser nos plans. ---Regarde Fred! La bas, devant, tu ne vois pas une lumière? ---T'as raison, Clovis, il y a comme un point lumineux, Allons voir? Subitement, mon cœur se met à battre plus fort, enfin nous allons sortir de cet horrible sous-sol et il est temps. Nous pressons le pas et n'accordons plus d'importance aux divers salles et à ce qu'elles contiennent. La lumière venue du fond du couloir devient de plus en plus précise, elle ne nous éclaire pas mais nous guide. J'ai rallumé mon portable et le dirige vers le sol par crainte de buter contre d'éventuels objets susceptible de nous blesser. Les faibles rayons lumineux qui nous ont guidées jusqu'ici nous amènent devant une sorte de barricade faite d'un assemblage de planches entrecroisées qui laissent filtrer la lumière venant de l'autre côté. Je risque un œil entre deux planches mal jointes. ---Regarde, Fred! ! C'est pas abandonné ici, c'est très clair et propre. Au delà de cette barrière, faite de planches assemblées à la hâte, on découvre une vaste pièce recouverte d'un carrelage clair. De puissants néons diffusent une lumière blanche, presque éblouissante, des murs peints en blanc, mais aucune photos, aucun poster, tout est sobre, trop calme et inquiétant. Nous examinons minutieusement cette barricade et constatons qu'il est possible de passer de l'autre côté. Avec mon portable j'éclaire Fred qui s'efforce de faire un trou en démontant quelques planches mal fixées . Le passage terminé, Fred traverse le premier, je lui passe nos sacs, puis le rejoins. Nous sommes de l'autre côté, dans un monde totalement étranger et inquiétant. Je ne veux pas effrayer Fred, mais je suis mort de peur. Je remarque immédiatement que l'espace est chauffé et j'en déduis que cet endroit est occupé. Je recommande à Fred de faire attention, et nous progressons lentement en évitant de nous exposer à la vue d'un éventuel visiteur. De l'immense salle, part un couloir qui semble être utilisé fréquemment car le sol carrelé est très propre. Soudain,Fred porte la main à son oreille et s'immobilise. ---Écoute Clovis, on entent comme des gémissements! ---C'est vrai, t'as raisons, on dirait des gens qui se plaignent ou qui essayent de crier. ---Je crois que ces bruits viennent d'en face ? Dit Fred, et si on y allait? Nous nous regardons et nous sommes prêt à aller voir ce qui se passe, lorsqu'un bruit de roulement vient contrarier notre projet. Nous nous plaquons contre le mur, à un endroit mal éclairé et retenons notre souffle. Le bruit devient de plus en plus précis et se rapproche. La peur nous envahit et nous restons immobiles aplatis contre le mur. Du fond du couloir, apparaît comme un chariot, poussé par un homme. En fait, il s'agit d'un brancard et l'homme qui le pousse est habillé en blanc. Une forme arrondi présente au dessus laisse supposer qu'il transporte une personne. L'homme traverse la grande salle puis se dirige vers une porte métallique qui s'ouvre automatiquement à son approche et se referme après son passage. Les gémissements s’amplifie quand la porte métallique s' ouvre. Nous n'osons pas bouger, nous sommes comme pétrifiés, partagés entre la curiosité d'en savoir d'avantage et le désire de quitter ce sous-sol inquiétant et mystérieux. Nous avons l'impression de nous trouver dans le sous-sol d'un hôpital, mais j'en suis certain: il n'y a pas d'hôpital ici!. Nous sommes désemparés et ne savons que faire. Que ce passe-t-il ici, dans les sous-sols de cet entrepôt oublié et désaffecté depuis des années. Un quelconque trafique? Mon pied me fait souffrir et je ne me sens pas capable de prendre la fuite si c'était nécessaire. Fred lui, se montre impatient de savoir ce qui se trame ici, il ne tient plus et me fait part de son intention de se rendre en face et de se présenter face à la porte, d'où viennent les gémissements.. Moi, je me contente de porter mon appareil photo à hauteur de mes yeux et de faire une dizaine de clichés. Fred ne tient plus, il se retourne vers moi, me fait un clin d'œil et part comme une flèche. En quelques secondes, il franchit la grande salle, puis se retrouve face à la porte métallique. Au même instant, j'entends des bruits de pas qui résonnent dans l'espace vide. Des personnes approchent, elles sont plusieurs, je les entends même parler. Fred s' approche de la porte métallique qui s' ouvre. Lui aussi il entend les pas, comprend qu'il n'a plus le temps de faire demi-tour et franchit la porte qui se referme derrière lui. Je suis affolé et mon cœur se met à battre à une allure folle. La porte métallique est tout juste refermée que les hommes se présentent et qu'elle s'ouvre à nouveau. Le groupe est composé de cinq personnes, quatre hommes et une femme. Les hommes portent vestes ou blousons et la femme est vêtue en blanc, comme une infirmière. Fred lui, a disparu, je suppose qu'il s'est caché à l'intérieur et j'espère qu'il n'est pas en danger. La porte métallique s'ouvre à nouveau, ce n'est pas Fred mais deux hommes qui en sortent, l'un deux tenant un attaché-case et l'autre un carton qui semble assez lourd. Les hommes s'arrêtent et scrutent les quatre couloirs avec une attention particulière et semblent se diriger dans ma direction. Sans perdre de temps, je saisis nos deux sacs et me précipite de l'autre côté de la barricade en bois, dans le noir. Dès qu'ils s’éloignent, je replace quelques planches pour masquer le trou et me tiens en retrait, dans le noir complet. Je comprends qu'il serait très imprudent de sortir, j'attends Fred pendant une bonne heure puis décide d'agir. Inutile de traîner plus longtemps ici, je place un sac sur chaque épaule, allume mon portable et refais le chemin inverse aussi vite que mon pied me le permet. Je retrouve facilement la salle par laquelle nous sommes entrés, je récupère un long bastaing et l'utilise en guise d' échelle pour atteindre la fenêtre. Dehors, le vent glacial me saisit et le lampadaire, toujours allumé , projette mon ombre sur le bâtiment. Je me sens vulnérable. Le silence m'oppresse. Je n'entends que le bruit du vent qui siffle sur les tuiles des bâtiments. Mon pied me fait souffrir et je sais qu'il me serait impossible de courir si cela s'avérait nécessaire. Je descends en direction de la Seine, passe dans la ruelle où un homme a reçu un coup de revolver, mais ne vois aucune trace de l'agression. L'homme a-t-il survécu au coup de feu ou bien est-il mort? Je ne cherche pas à élucider l'énigme, je presse le pas car j'ai hâte d'arriver à ma voiture. Maintenant, je longe la Seine, le vent froid me cingle le visage.La bas, entre le pont et le café j'aperçois ma voiture. Je suis rassuré. Je démarre et pars à la recherche d'un commissariat. ---Résumons-nous, dit le lieutenant, vous prétendez que votre ami se trouve dans les sous-sols d' un entrepôt désaffecté, prisonnier de personnes en blouses blanche? ---C'est exacte, Monsieur l'inspecteur, Vous avez vu les Photos! L'inspecteur tourne sa tête de droite et de gauche, pose ses yeux interrogatifs au hasard des objets se trouvant dans la pièce et sort. Je reste seul quelques minutes, puis il revient. ---J'ai appelé le commissaire, me dit-il, il sera là d'ici peu. Je retourne m’asseoir, seul au milieu d'un banc qui occupe tout un côté du couloir. Un policier est assis au bureau, un sandwich traîne près du clavier de son ordinateur et une radio diffuse des message continuellement. C'est incroyable tout ce qui se passe dans une grande ville la nuit. C'est aussi un autre monde, en fait nous ne vivons pas dans le monde, mais dans des mondes, très différents les uns des autres. Je pense à Fred, où est-il en ce moment, a-t-il réussi à s'échapper? Et s'il l'attrape ... L'homme se lève de son bureau et vient vers moi. --- Ça ira votre pied, pas trop douloureux? Quand vous aurez vu le commissaire, nous vous emmènerons aux urgences. Le commissaire est un homme de forte corpulence, au visage carré et à l'allure autoritaire. Je lui donne une bonne quarante à quarantaine. Il écoute mon récit sans m'interrompre, en mimant un oui de la tête à certains moment. ---C'est certainement des trafiquants, ça foisonne dans ce quartier. Est-ce que vous pouvez nous conduire jusqu'à cette fameuse "fenêtre", vous n'aurez pas à marcher, juste nous montrer le passage? Sept heure du matin, je suis dans une voiture de police devant la petite fenêtre par laquelle Fred et moi sommes passés. Une vingtaine d'hommes fortement armés sont prêts à intervenir. J'explique une dernière fois le chemin qu'il faut emprunter et me propose même de les conduire, mais le commissaire refuse. Pour accéder au sous-sol, ils utilisent une corde retenue par deux hommes. Je prétexte le besoin de me dégourdir les jambes pour sortir de la voiture. Les hommes attentent le signal pour partir; je leur demande de faire attention car j'ai laissé nos deux sacs contenant nos accessoires photos dans la pièce. Je me penche vers la fenêtre pour indiquer l'endroit des sacs quand au même instant... ---Go, allez les gars on y va! je suis tout prêt de la fenêtre, impossible de résister, sans réfléchir et sans penser aux conséquences, j'attrape la corde et me jette dans le vide. l'un des policiers à essayé de m'arrêter, mais j'ai été plus rapide que lui. Les hommes descendent à une telle vitesse, qu' à peine le temps de me retourner, ils sont déjà quatre ou cinq. Le chef me cherche, mais je ne lui laisse pas le temps de m'incendier d'injures, je file dans le couloir. --- Suivez-moi, c'est par là , dis-je. Et à l'aide de mon portable je m'efforce de garder un peu d'avance. Les policiers disposent de torches très puissante et je découvre les lieux une deuxième fois. Certaines pièces sont encombrées par de grosses machines industrielles et de gros bidons en fer. Nous marchons à trois de front, moi et un policier de chaque côté. A l'approche de la barrière en bois, le calme semble être revenu. Les policiers ne font pas de bruit afin de profiter de l'effet de surprise. Je tente un regard furtif de l'autre côté. Je me demande subitement si je ne suis pas sujet à des hallucinations, je me ressaisis et frotte mes yeux. Mais j'ai bien vu, c'est bien Fred qui est dans la salle en grande discussion avec un homme et une femme en blouse blanche. Il ne me paraît pas le moins du monde menacé, au contraire je le vois même rire et plaisanter. Je n'ai pas le temps d'informer le capitaine car il vient juste d'ordonner l'assaut. La barrière saute en éclat au premier coup de bélier et en quelques secondes tous les policiers se retrouvent de l'autre côté, armes au poing. Fred et Les deux hommes en blanc llèvent aussitôt les mains en l'air. J'avance vers Fred. --- Mais qu'est-ce que c'est ça ? Dit Fred. Où étais-tu ? --- Ne te voyant pas revenir, je me suis rendu à la police pardi ! Et ils sont venu pour te libérer, mais qui sont ces types ? --- Ah tu vas être étonné ! Ce ne sont pas des trafiquants comme nous le pension, mais une équipe de tournage pour la nouvelle série médicale sur TF1. Ils ont loué ses entrepôts abandonnés qu'ils ont décorés et aménagés. --- Et les gémissements alors ? --- Tout simplement des enregistrements sur CD. Le commissaire se tourne vers moi, je sens que ça va être ma fête. --- Vous vous fichez du monde ! Vous vous rendez bien compte de la situation dans laquelle vous nous avez mis ! Je vais passer pour un guignol moi ! Vous allez venir avec nous au commissariat, nous avons certains points à clarifier ! Le commissaire m'a passé un savon, mais le pire... C'est que lui il va traîner cette casserole jusqu'à sa retraite. Boquet Jean-Jacques |
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