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- - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - 2005-04-24 | |
Double vie N° 1( L’appart.)
depuis toujours je rêve de mener une double vie. Comme je suis de corpulence fine, me mettre dans la peau d’une femme m’attire énormément. Homme le jour, femme la nuit ou homme un jour, femme le lendemain, je ne sais pas trop. Mais en ce moment, j’ai une autre préoccupation, je suis à la recherche d’un appartement. Passant rue de Vaugirard, je vois deux écriteaux côtes à côtes : « Appartement à vendre ». On accède au premier rue de Vaugirard et l’entrée du second se situe dans une petite rue. Je les visite tous les deux, ils sont petits et me plaisent bien. L’un ou l’autre me conviendrait très bien, mais je ne sais lequel choisir. C’est alors qu’une idée bizarre et tortueuse comme il m’arrive souvent d’en avoir me traverse l’esprit : « Et si j’achetais les deux, un pour moi, Alex et un pour mon double, disons Elodie ? Financièrement, ça va être juste mais ça ira. Les deux appartements ayant un mur mitoyen, il me suffirait de le percer le mur pour passer d’un appart à l’autre et de sortir par exemple en Homme rue de Vaugirard et en femme dans la petite rue ! Cette idée me ravit et trois mois plus tard, je réalise mon rêve. Je suis Monsieur Alex Pelletier pour le premier appart et Mademoiselle Elodie Lemaire pour le deuxième. La même et unique personne. J’achète perruques, faux cils, faux sein, lentilles de couleurs, maquillage, chaussures, vêtements, enfin tout un attirail qui me permet de sortir en femme sans éveiller le moindre soupçon. L’appart acheté, je perce un trou de soixante centimètres de large dans le mur et je le camoufle en fausse bibliothèque pivotante. Ainsi je peux me rendre d’un appart à l’autre, ici c’est Alex et là c’est Elodie. Par la petite rue quand je sorts, c’est : « Bonjour mademoiselle Lemaire, comment allez-vous ce matin ? » Et si je sorts de l’autre côté : « Encore un fichu temps, monsieur Pelletier, comment allez-vous ? ». Je suis devenu deux identités tout à fait distinctes et personne n’a encore rien remarqué. Je reçois du courrier (que je m’envoie souvent moi-même) aux deux adresses. Je réussis assez bien ma transformation car, eh oui ! Mademoiselle Lemaire se fait draguer. Je parle facilement et je commence à connaître des gens. J’ai sympathisé avec un homme de mon immeuble rue de Vaugirard, où je suis monsieur Pelletier. Nous parlons souvent ensemble, et une fois que je lui demandais s’il n’envisageait pas de prendre femme, il me répondit qu’il en avait remarqué une dans l’immeuble d’à côté. Je connais même son nom, me dit-il, elle s’appelle Elodie, un joli nom n’est-ce pas ? Mais quand il me demande si je la connais, je préfère répondre: « ah, non, je n’ai pas ce plaisir ! De l’autre côté, celui de mademoiselle Lemaire, je me suis fait une amie, Serine, la voisine du dessous, une femme charmante dont le mari ne cesse de me faire des avances. Tout se passe admirablement bien et je ne me suis jamais aussi bien amusé. Après quelques mois de cette vie passionnante mais, oh combien compliquée, une certaine stabilité s’installe. je vois de plus en plus souvent Serine, je suis pour elle une bonne copine, et ma présence ne déplaît pas non plus à son mari. Serine est très jolie, brune de taille moyenne aux formes avantageuses, sa présence m’est de plus en plus agréable. Je me sens auprès d’elle comme jamais je ne me suis senti avec une femme. Un moment, je me suis même demandé si elle n’éprouvait pas des sentiments pour moi ! Ca aurait été le comble ! Mais non, ouf ! Ce n’est que de l’amitié. Par contre il n’en est pas de même pour moi, je deviens complètement fou d’elle, à tel point que j’ai même envisagé de tout lui dire et de lui avouer mon amour. C’est là qu’une autre idée me vient, encore plus farfelue ! Je me met en tête de lui faire rencontrer Alex, je monte un petit scénario dont la principale difficulté est qu’il est bien sûr impossible de voir Alex et Elodie ensemble, puisqu’ils sont une même et unique personne. Je commence par lui dire que J’ai rencontré un type formidable nanti de toutes les qualités qu’une femme recherche chez un homme. Chaque fois que je rencontre Elodie, je lui parle d’Alex. Elle commence à me poser de plus en plus de questions à son sujet. Je lui dit qu’il l’a remarquée et qu’il la trouve ’’ super canon’’, c’est le superlatif que j’ai employé. Par petites touches, je fais entrer Alex dans la vie de Serine. Maintenant, c’est elle qui me demande de ses nouvelles. Afin de ne pas lui donner mauvaise conscience et de lui laisser le champ libre, je dis à Serine qu’Alex n’est qu’un ami pour moi, que nous nous connaissons depuis l’enfance et que nous sommes comme frère et sœur. De mon côté, je commence à avoir quelques doutes sur ma double identité car maintenant Serine me connaît très bien et j’ai peur qu’elle me reconnaisse lorsque je serai près d’elle en ’’ Alex’’. Je me maquille de mon mieux, mais le doute subsiste, surtout en ce qui concerne ma voix. J’arrive à prendre une voix féminine sans trop de difficultés, mais j’ignore à quel point la voix d’Alex (la mienne) et celle d’Elodie (la mienne aussi) se ressemblent. Afin d’organiser une rencontre, je lui dis qu’Alex écrit actuellement un livre sur ‘ La vie des femmes à Paris’ et qu’il désire la rencontrer pour les besoins de son livre. Serine accepte mais à condition que je vienne avec lui. Je la rassure en lui disant : « mais bien sûr que je viendrai avec lui ! » Samedi matin, c’est le jour tant attendu, je suis tendu et nerveux. J’ai fait un effort particulier pour me transformer en Alex avec petite moustache, sourcils bien collés et lentilles marron. Je parle tout seul dans mon appart pour bien entraîner ma voix vers une tonalité plus grave qu’elle n’est en réalité et je m’entraîne une dernière fois à bien placer les contractions de mon visage. Arrivé sur le palier, je pose un doigt tremblant sur le bouton de la sonnette, la porte s’ouvre. --- Bonjour Monsieur dit Serine, je vous attendais, Elodie m’a parlé de vous. --- Bonjour madame dis-je, soulagé que Serine ne m’ait pas reconnu au premier coup d’œil. La discussion s’installe, je suis on ne peut plus anxieux, j’ai peur que ma voix grave ne fasse artificielle et que Serine découvre la supercherie. Mais non, ça va, tout se déroule selon mes plans. Nous parlons d’Elodie. --- C’est une chouette fille ! Dit Serine. Il paraît que vous vous connaissez depuis l’enfance ? --- oh oui ! dis-je, il y a très longtemps que nous nous connaissons, elle est un peu comme ma sœur. --- Elle devait venir, dit Serine mais elle a certainement eu un empêchement de dernière minute. --- oui, probablement. La discussion se poursuit, je reste sur mes gardes et je prends des postures inhabituelles pour ne pas éveiller ses soupçons. Je ne pensais pas réussir à ce point, et content de moi, je tremble et jubile en même temps. J’aborde le sujet de mon livre et lui pose une quantité de questions. Elle rentre dans mon jeux et s’applique à me donner des réponses réfléchies. Elle me donne même l’impression de s’intéresser à la rédaction de mon ouvrage. Mon plan est de favoriser les rencontres en utilisant la rédaction de mon livre. Je lui dis aussi que si elle participe aussi activement, son nom apparaîtra en première page en qualité de collaboratrice. Ravi par cette idée, elle arbore un large sourire. Oui, je peux dire que mon premier contact en qualité ‘d’homme’ est un succès et sa collaboration à la rédaction de mon livre est la garantie de rencontres futurs. Mes visites chez Serine sont de plus en plus fréquentes, une fois c’est Elodie, quand son mari est là , une autre fois c’est Alex quand elle est seule bien sûr. Je suis de complètement fou d’elle mais j’attends le moment propice pour lui avouer mon amour tout en préservant mes deux identités. Ce sera pour demain, oui c’est décidé, demain je lui avoue mon amour. J’essaie de ne pas trop y penser car à chaque fois tout mon être tremble, mais j’en suis sûr, demain je trouverai la force… Fin de la première partie. |
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