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■ Voir son épouse pleurer
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- - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - 2004-04-20 | |
Assis sur ce banc public, attentif
Aux derniers passants, ces noctambules J’attends très patient, l’éclat de ma vie Déjà l’horizon au vestibule Couvrait sur le jour son manteau furtif Ma solitude accompagne, tendre Ce nouveau silence du jour effacé Les frêles squelettes bétonnés s’activent Dans les dernières raies de soleil cassé La laiteuse noirceur me prend au ventre Tu t’élèves vers moi du fond du gouffre Je m’émerveille de tes premiers faisceaux Ils jaillissent lumineux sur la plaine Ta chaleur ronge mon âme au lasso Et mes yeux toujours polissons, souffrent Ta présence, toi ma maîtresse la lune Gage de béatitude en cette nuit Tu te dévoiles, la mystérieuse Le mascara de tes formes me fuit Sous les toiles perdues, l’une après l’une Voilà le temps cyclique de ta rondeur Tu jaillis conquérante de ma terre Bouleverse les esprits maléfiques Ravage les rivages de marées fières Mais tu me donnes un bonheur ravageur Tu me portes sur ton voyage stellaire Qui m’amènes aux frontières insensées D’un rêve lucide, toujours renouvelé Il me décrit, le bonheur exalté De la vie, au paradis lunaire Quand tu descends de ton haut piédestal Je te suis, mais bifurquent nos pistes J’ouvre les yeux pour espérer demain Me trouver au seuil de ton orbite Pour profiter de ton aura final
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