L’exécution


Tu marches dans la campagne
pour ton travail pour ton plaisir

Géomètre tu relèves les angles et longueurs
agriculteur tu sèmes tu récoltes

Il fait bon un doux hiver
un printemps précoce

Un bruit pourtant un déflagration sèche
dont l’écho propage le glas métallique
trouble les pensées

Une chasse peut-être ? non ce n’est pas le jour
un ball-trap alors ? non ce n’est pas le lieu
on s’entraîne pour le tir ? non ce n’est pas l’habitude
les gens ici sont trop paisibles

Alors…lentement la crainte la peur s’installent
dans ton cœur tes pensées s’obscurcissent
un lourd nuage gris dans l’azur si prometteur

Qu’une pareille horreur ici
se produise dans cette région
non c’est impensable
les gens sont trop bon trop riche trop pauvre
un peuple si chaleureux si tolérant si hospitalier
et le mal absent du cœur

Pourtant la rumeur ces derniers jours
fait état de longues files de gens
De cars rapidement affrétés
De passages d’engins
pelles hydrauliques bulldozers

La nuit,
invisible au regard,
on ouvre les oreilles.