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poèmes [ ]

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par [felipe ]

2006-05-16  |     | 






Riens, mobiles

Ce temps, on bougeait la lumière par grands arpents sassés, y trouver quoi ? Se tenant ensablé, les chardons saturés de poussière et le sang qui coulait rivière entre les doigts. Echarde dans les strates de l’autre saison. Seuls le vent la pluie (et les épizooties) ne savent les frontières passées, traversent les climats jusqu’aux chutes, les embruns du soleil.

Cycles métronomes, tu ne reviens de loin, t’en approches, plus tu crois savoir rien ne peut dire qu’incertain. Si quelquefois il y avait eu quelque signe, mais rien. On ira bien quand même au-delà de ceci de cela, puisqu’il faut bien parler des choses d’ici bas. La lie n’est pas ce que l’on dit, elle vaut mieux que ceux qui la font tomber au fond, comme personne.

C’était ce même mouvement de morgue et de vergues, haler des nefs démâtées jusqu’à l’océan des nerfs et des palpitations, rame dans les écumes du cœur jusqu’à la déraison. Le cœur cependant se tenait là, lorsque désignant le large, toutes ces « choses » désenchantées repliées dans le vaste, accostent l’illimite.

[Je m’occupais d’oeuvres sans importance que l’on nomme travail. Passait beaucoup de temps, moi aussi, sans savoir pourquoi. Un jour, il ne faut croire que la clarté vient lentement sur le monde, je fus ébloui par la démesure de ma vacuité. Je décidais alors, afin d’en arpenter les profondeurs, d’écrire un poème.

Plein de pampres et de chemins qui mènent. J’esquive les oiseaux, je ne retiens jamais leurs noms de crécelles et de malandrins. Crapules, voleurs de grains dans le champ du pauvre Martin, pêcheur comme il se doit. J’élude les vers qui me rongent, vermifuge les alexandrins qui ne retombent jamais sur leurs pieds. Je succincte, j’abrège, ne garde que la substantifique moelle, de moi-même quintessence.

Je vais à l’essentiel homéopathique, là je suis, ne trouve pas grand chose, qu’un vide conséquent qui me constitue, soit déjà un embryon de preuve, j’existe.]

Des pierres l’on disait et les feuilles prenaient vie à bien les regarder phasmes et chimères noyés dans la flambée des couleurs et tout ce qui semblait inerte et froid bien avant l’incendie. La peau louvoyante du feu entée sur l’échine dénudée de la colline. L’olivier se consume avec la même célérité que l’eucalyptus, ainsi les Dieux d’essence volatile.

Va pour cette fois

Une autre fois j’étais là-bas sur les docks, entre les grues géantes qui soulèvent des saisons et l’aube comme un fétu. Il pleut dans le décor, des cordes épaisses. La ville est un navire penché, un arc de résilience. Segments qui ne se peuvent dissoudre dans la circonférence.

Comment aller là qui n’est plus où s’appuyaient les nervures du temps, méninges sur le cercle retourné, le manège des rives qui tombaient dans l’eau et les vagues du vent. Je voulais dire esquifs, je pensais cerfs-volants, c’est pareil.

Moi je ne dis rien. Je compte les pas qui séparent du possible l’équation et de quoi il retourne. Je pèse oscillant ocelles et le poids qui me fait retenir. Tomber, combien de chutes pour s’échouer sans déchoir, toucher le sommet, ses assises, tout ce qui se tient et mène à l’impossible.

Quelque chose qui ressemble à la mer charnelle si douce-amère des je t’aime, au loin, derrière le no man’s land, le bunker, les friches industrielles, le charnier des décharges à ciel-ouvert sur lesquelles naviguent les mouettes ivres de charognes. Je ne sais pas voler, pas encore, je creuse au fond les hauteurs céruléennes, les strates du vertige. Je fais venir en moi ce qui ne va pas de soi, devenir ce qui ne peut pas être.

J’aurais pu.

-Lettre du menuisier-

Felipe

Je fais un meuble, pour l’usage, servir et être regardé. Il faut que les choses autour de soi, même les plus simples soient belles, qu’elles invitent à l’harmonie. Si je faisais les chaises ainsi que je vois le monde, personne ne pourrait jamais plus s’asseoir.

Au fond, je n’aime pas ta poésie. Elle n’est pas sans objet, tu parles avec fracas des mêmes choses, que moi j’élabore lentement, mais ta parole ne construit pas. Elle constate, et reste sans effet. Tu ne dis rien de plus que ce que tout homme perçoit, si tu le dis mieux quelquefois, tu ne possèdes pas de remède.

Les mots s’ils ne sont pas suivis d’actions demeurent lettre morte. Tu voulais m’éblouir, je le suis et déçu que tant de beauté dans le verbe retombe aussitôt, s'enrouler dans les nœuds de son bois.


(Me les brise.)

Je lui en foutrai du sperme des étoiles sur ses chaises branlantes. Un bel auto-da-fé de tenons et mortaises. Il me faut tisser chaque jour la trame qui de moi se joue. La vie ce n’est pas…


J’aurais pu.

Ainsi moi, je n’avais rien avancé ou si peu de ce qui passe et demeure à peine effleuré, vertus des simples aux noms si compliqués ; Ache, jusquiame, ellébore et toutes choses que l’on dit étranges à défaut de pouvoir les nommer.
Alouettes, au miroir dans les reflets d’anamorphose et le temps, éblouies. Ce que l’on tend, ce que l’on dit de soi, arche suspendue entre le vide, le retenant pour accoster sur l’autre rive impossible de soi-même, archéologue des pluies insaisissables.

Effondrement du verre brisé des couleurs, le vitrail du kaléidoscope dans lequel tout se confond. Murs et labyrinthes, les fondations et l’effondré, puisque tout participe de la ruine cyclopéenne et du feu tellurique qui l’engendre, puis nous laisse, au seuil, inachevés.





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