La brume de ces jours d’hier
me poursuit
s’installe dans les fibres de mon corps
et laisse un goût amer
ma volonté plie sous l’effort
de faire taire tous ces bruits

Mon regard se cache sous ma coiffe
Mes lèvres se gonflent d’inquiétude
Je ne cesse d’abreuver ma soif
sur mon désert rose habillé de désuétude

La honte m’habite depuis toujours
Elle me décapite
me ronge dans mon désir d’intimité
Le compte à rebours,
a débuté
alors je pousse mes nouvelles limites

Le voile s’élève dans l’humilité
Enfin je respire
Je retrouve ma fébrile immensité
et ne cesse de me dire

Copyright ©2008 Johanne Farmer