agonia francais v3 |
Agonia.Net | Règles | Mission | Contact | Inscris-toi | ||||
Article Communautés Concours Essai Multimédia Personnelles Poèmes Presse Prose _QUOTE Scénario Spécial | ||||||
|
||||||
agonia Textes Recommandés
■ Attente
Romanian Spell-Checker Contact |
- - -
- - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - 2008-09-20 | |
Je ferme les yeux et mes doigts vagabondent
Sur ce vieux clavier blanc aux touches poussiéreuses. La douce mélodie des notes improvisées, De ce piano libre qui m’invente des gammes Amène mon esprit loin des choses de ce monde. Les yeux clos je peux voir. Sur la douce mélodie des mots S’écrit une histoire. Les gammes sont tantôt Le chemin des vagues avant d’atteindre la côte, Tantôt le chuchotement d’une chute, Le chant doux d’un oiseau, paroles poétiques De la nature resplendissante. Je ferme les yeux et je vois. Je vois un écran de pétales roses choir D’arbres en fleurs au-dessus d’un lac glacé Qu’une brise fait doucement frissonner A la rosée du matin. Devant moi s’étend L’horizon d’Aton et les tombeaux des rois Flamboyants sous le soleil ardent de la vieille Égypte; Devant moi s’ouvre un pont jusqu’aux îles des Antilles Où l’océan a la couleur turquoise De la plus belle des émeraudes, et où les tropiques Magnifiques accueillent les naufragés. Je vois des fauves d’Afrique courir Dans la savane, et la fumée d’une flamme S’élever dans l’air frais de la nuit Dans le campement d’un voyageur solitaire. Je vois un océan aux couleurs merveilleuses Des poissons exotiques, aux rencontres dangereuses Des arpenteurs des mers, le requin roi des eaux Comme le lion est roi de la savane. Je vois des monarques, ces papillons oranges Aux grandes ailes délicates, emportés par le vent Venir se poser sur la tête d’un dragon Immobile paressant au soleil. Je vois un crépuscule sur Rio Mettre à feu la belle ville Où soudain s’allument en même temps cent mille lumières. Je vois un oasis de verdure, seul point d’eau Dans le désert après un long voyage. C’est une histoire, Chaque note est un mot, chaque accord une phrase, Chaque refrain l’insistance des vers Dans une poésie. Mais en ouvrant les yeux, Je ne vois plus. Mes doigts quittent le piano En laissant une longue traînée rouge –les touches poussiéreuses Sont marquées à jamais par l’histoire qui y a laissé son empreinte.
|
||||||||
La maison de la litérature | |||||||||
La reproduction de tout text appartenant au portal sans notre permission est strictement interdite.
Copyright 1999-2003. Agonia.Net
E-mail | Politique de publication et confidetialité