Descendants de la poudre stellaire
Sur une rive encore inconnue ,
Considerée trésor de la vie ,
Bonne pour la traite et facile à vendre ;
Proliférant la planète séculaire
Avec toute l'indignité d'être né ;
Avancant dans la vie au hasard ,
Marqués par une conduite déplorable ;
Encouragent les ecournifleurs ,
Les faquins aux gestes de mammouth ,
Qui nous dégoûtent par leur vie glandulaire ,
Dont il ont fait un attribut ;
Les amphitrionnes à l'odeur de gare ,
Perdues dans des conversations de recrue ,
Et qui , en secret , quand la nuit tombe ,
Se divertissent affreusement ;
Nous nous sommes eloignées des instants passagers
Qui emportent tout ce que nous avons conçu ,
Des longs chemins sur les cordes des violes
Parcourus dignement et parsemés
De soins , regrets et nostalgie du soir
Quand , retournés à la maison , paisiblement ,
Nous respirons l'instant qui nous sépare
Les ennuis, les peines d'un doux baiser ;
Et nous avons donné un bail à la planète
Pour un cigare , aux oeuvres qui incitent
A la haine , aux violences , à l'esclavage .
Portant la marque d'une vie suraccablante ,
Flottants nous sommes tous comme au début .