Demain il y aura demain encore peut-être la suite d’hier qui n’est plus (a t’il jamais été) averse de mimosas léger frisson de l’arbre où de la peau sur la peau cette forme du voyage et de fermer les yeux plus loin que le voyage ne le peut pour ouvrir ombre et espace sentinelles passeurs de temps d’un bout à l’autre de la rivière du temps qui commence ici sur une frange d’incendie et de pierre soudaine

Pierre l’on dit pour effiler les couteaux du vent ne manque plus que de l’eau indienne d’étoffe et de soyance de flamme et feuille la source le sens et blanche l’écume du moulin qui enroule dans le temps hier aujourd’hui demain le silence l’allée de graviers roses si bien rangés que le pas désunit comme les étincelles le feu

Et puis encore la pluie semée pour effacer du temps le temps la dernière île avant l’hiver